Le jour où j'ai failli me servir de ma couverture de survie (pour de vrai)

Dimanche, ça fait 30 jours que je suis sur le territoire américain. C'est le moment de retourner à Albuquerque pour renouveler mon contrat de location de la voiture. C'est un peu embêtant car il faut aller à Albuquerque qui est à 2h de Los Alamos mais c'est aussi l'occasion de visiter la région. J'ai donc décider d'y aller par les petites routes et d'éviter l'Interstate 25. Cette route porte un nom : La Turquoise Trail. Elle porte ce nom car c'est par là que transitaient les pierres précieuses dont la turquoise que les indiens travaillaient. D'ailleurs, cette route traverse de nombreux pueblos, les villages indiens. Et comme par hasard, c'est encore une fois chez les indiens qu'on retrouve les centres pénitentiaires :

A part ça, les paysages sont de nouveaux impressionnants, surtout le contraste entre la végétation jaune presque blanche et le ciel menaçant.

Puis on retrouve les paysages habituels (mais rassurez-vous je n'en suis pas encore blazzé !).

Et puis j'adore les routes interminables, ça fait tellement américain !

(J'ai réussi à avoir les camions, yes !)

Et puis voici quelques curiosités que l'on rencontre sur les routes.

(des rochers tout bizarre)

(un bric à brac pas possible à coté d'une maison)

(une croix signalant la mort d'une personne lors d'un accident de la route. C'est impressionnant car on en voit très souvent. Elles sont en général super décorées)

(un camping-car qui tracte un pickup, bah oui, nous en France, on transporte des vélos à l'arrière de nos camping-cars, ici c'est leur voiture !)

(mon premier vrai centre commercial digne de ce nom. Il n'y a rien d'extraordinaire sauf des magasins entièrement dédiés aux casquettes, à la lingerie pour personnes rondelettes, des tonnes de magasins de sport, et puis aussi y avait la fameuse expo avec des humains écorchés concervés dans la résine. C'est super choquant mais c'est surtout super hallucinant de la trouver dans un centre commercial !)

J'ai donc patienté un peu dans le centre commercial, à regarder autant les boutiques que les gens qui déambulaient dans les allées du centre. Puis je suis allé au "rental park center" près de l'aéroport. J'y ai déposé ma voiture dans la file des voitures de retour. Je récupère mes affaires, tente de renouveler mon contrat auprès du guichet mais ça n'a pas l'air simple. Finalement il clique sur les bons menus et me demande si j'ai les clés de ma voiture afin que je puisse repartir. Bah, non, je les ai laissé dans la voiture. Il me propose de changer de voiture. Là mes yeux s'illuminent et je dis d'un air très détaché : Yes, I don't care to change the car. Il me file une liste de voitures disponibles que je peux choisir. Je fonce au parking et je me retrouve devant 3 types de voitures. Ma PT cruiser, non, j'en ai marre d'avoir la même voiture (pour fille). Une Toyota Corolla., bof, on a les mêmes en France. Alors je choisi le dernier model : HSSR de chez Chevrolet. Je vous la montrerai dans une prochaine news !
Me voici donc parti au volant de ma nouvelle voiture. Le cruise control est plus facile à maitriser, c'est cool ! La stéréo est bonne avec un super son. J'approche tranquillement de Santa Fe quand les 1er flocons commencent à tomber sur la route. Ca ne tient même pas sur la route. C'est pour les petits joueurs. Et puis la petite averse de neige se transforme en tempête de neige et là, ça devient beaucoup plus compliqué ! On voit à peine à 2m et la route ne se distingue plus du bas coté. Et puis ça glisse. Et puis y en a qui freine pour rien, juste comme ça, ce qui fait que je dois piler mais avec la neige, on ne pile pas on patine... A un moment donné, il neigeait tellement que les voitures s'étaient arrêtées sur l'autoroute, warning à tout va ! J'ai repensé à ce que Paul (mon chef à Los Alamos) m'avait dit : quand tu pars, il faut toujours avoir à boire, à manger et de quoi te tenir chaud pour résister au froid car les tempêtes de neige peuvent arriver subitement et tout bloquer parfois une journée entière ! Ouf, j'ai tous les restes de la veille, dont ma fameuse couverture de survie (tu vas peut-être servir ce soir !). Et puis non, on redémarre et voilà que je dois me taper les 30 miles restantes sous une neige battante.

(un camion qui double, il ne s'en fait pas lui !)

Rien n'est TROP FACILE, même d'aller changer sa voiture.