Comme promis, voici ma petite histoire sur comment je me suis perdu dans le Canyon de Los Alamos.
Tout a commencé Samedi matin, à Albuquerque, vers 10h30 (j'ai bien dormi dans mon lit king size)! Je suis sorti de mon lit, pris une douche rapidos, mis mes affaires dans la voiture et je suis parti redécouvrir le centre ville d'Albuquerque de jour ET avec mon appareil photo cette fois-ci. Et là, surprise, c'est toujours aussi mort. Toujours personne, ou presque dans les rues. J'ai retrouvé les bars de la veille.
Et puis il a commencé à se faire faim, alors je me suis dirigé vers un café et je me suis pris le maxi-breakfast, tout comme ce qu'il y avait écrit sur le panneau à l'extérieur. Je l'avais lu un peu de travers et je fus donc très surpris de ce qu'on m'apportait: des oeufs pochés recouverts d'une sauce hollandaise, avec un morceau de bacon au milieu, le tout sur des toasts briochés au green chili ! FAMEUX ! J'ai bien sûr eu droit à un café rallongé à volonté.
Bien requinqué, j'ai quitté Albuquerque par les petites routes pour rejoindre Los Alamos. Il ne fallait pas trop que je traine car j'avais rendez-vous à 16h chez TJ, mon collègue, pour un départ groupé vers un restaurant à 45 min de Los Alamos, très exactement à Chimayo, là où j'avais vu le rassemblement de croyant pour Pacques.
Sur le chemin, j'ai vu des pueblos, une cascade creusé dans la roche, des rochers tout rouge, la Caldera mais sans neige cette fois...
J'arrive chez moi sur les coups de 15h30, pas trop en avance, surtout que j'avais décidé d'aller à pieds chez TJ. Et oui, pour une fois que je pouvais me faire emmener en voiture, je pouvais en profiter pour boire quelques margarita. Alors, pas question que je doive prendre ma voiture pour revenir. Ce soir, je suis SANS voiture !! Au moment de partir David crockett Brozer me skype, c'est cool, mais ça me met un peu plus à la bourre. Plus que 20 min pour rejoindre la maison de TJ de l'autre coté du canyon... Hein hein, mais je vais prendre un raccourci par le Canyon car par la route j'en ai pour 45min. Je fais mon paquetage et je prends mon appareil photo (on ne sait jamais ce qu'on peut croiser dans le canyon). Et hop, je cours et je jump dans le canyon. Je l'ai déjà fait une fois, et j'en avais chié pour trouver la sortie. Mais cette fois-ci TJ m'avait dit la veille que pour aller chez lui, il faut passer un pont suspendu à 100m au dessus du canyon, facile donc !
Je regarde ma montre, je viens de passer la première falaise et il ne me reste plus que 10 min. Je me grouille, je suis la corniche comme j'avais pu le voir sur la photo satellite sur google map. Toujours pas de pont suspendu... Et puis ça commence à tourner sévère et pas dans la bonne direction. Je décide alors de descendre dans le canyon. Je fais un peu d'escalade, je glisse le long des rochers, saute dans le fond du canyon. Et puis là, au travers des arbres, je vois un pont suspendu !! Yes, je suis sur la bonne voie... Euuuh, mais là pour le rejoindre il faut que je passe une rivière. OK, pas de problème, je prends de l'élan et saute par dessus la rivière. TROP FORT, je suis ! Ah oui, j'oubliais de vous préciser que TJ ne savais que je venais et qu'il devait m'attendre avant de partir car je ne lui avais pas confirmé... c'est malin ! Bon, il est 15h52, j'arrive au niveau du pont. Je suis tout essoufflé. Je reprends ma respiration quand j'entends un TOCTOCTOCTOC... Mais qu'est-ce que c'est ? Je regarde autour de moi, je cherche dans les arbres et puis là, je le trouve. Il est tout en haut d'un arbre mort. C'est woody woodpecker ! Un gros pivert ! Je suis à la bourre mais quand même, une photo s'impose (pas le temps de mettre le gros zoom, donc petit pivert).
Maintenant que j'ai l'appareil photo de sortie, j'en profite pour prendre des photos du pont. Je le traverse rapidos, me voilà de l'autre coté.... Et maintenant ? Où je vais ? Bah, oui, TJ, m'avait dit que pour aller chez lui il fallait passer le pont...
Cool, mais sa maison n'est pas de l'autre coté du pont !! Je suis toujours au fond du canyon, et je n'ai pas la moindre idée par où en sortir !!! Je commence à regarder les traces de pas au sol, y en a dans toutes les directions. Pas vraiment de chemin qui se profile à l'horizon. Je décide alors d'escalader la falaise la plus proche de moi, puis de longer le grillage des propriétés jusqu'à trouver un trou pour passer et rejoindre la route. Je commence donc à longer ces putains de grillages qui n'en finissent pas. Et puis pas moyen de passer dans les propriétés car tout le long des gros chiens n'arrêtent pas d'aboyer. Tu m'étonnes, il ne doivent pas voir souvent un gros blaireau qui longe la corniche de l'autre coté du grillage !! Je regarde ma montre, merde 16h ! Je prends mon téléphone, vaincu par le canyon (ma fierté en prend un coup). >>"Hello TJ, I'm late because I'm lost into the canyon!">>"What ! Where are you ? Which street ?">>"No no, no street, I'm into the canyon, in the middle of nowhere, with trees around me... TJ ? Do you have a dog ? Because i can see a lot of them..." Là je me dis que si je ne suis pas loin de sa maison il doit entendre les chiens aboyés. >>"TJ, do you hear the dogs ?">>"euh, no". Merde, je ne dois pas être sur la bonne falaise sinon c'est clair qu'il entendrait les chiens !! Alors je commence à comprendre que je suis paumé ! Alors TJ commence à comprendre que je ne suis pas sur la route mais perdu dans le canyon ! Il essaye de m'expliquer le chemin mais on n'a pas le bon point de départ... >>"Hey, Sylvain, I'm going to find you into the canyon". Et puis plus de signal... Je descends de nouveau dans le canyon, trouve une route et commence à la suivre. Je me déteste. Tout le monde m'attend pour partir au resto. Et, moi, je suis dans le canyon, tout seul, en train de faire le mariole! Mais quel con ! Tout ça c'est la faute d'internet et de google map. Quand on regarde la photo satellite, c'est tout simple. Mais quand on est sur le terrain, la photo satellite n'est plus aussi clairement imprimée dans la tête...
Je commence vaguement à paniquer. Je fais des allers et retour sans trop savoir qu'elle est la meilleure stratégie. J'essaye d'appeler TJ, je tombe sur sa messagerie...
ET puis tout à coup, j'entends un "SYLVAIN", venant de nul part. Youhouuuu ! TJ, est dans les parages. Alors, j'hurle TTTTJJJJJJJ pour être sûr qu'il m'entende et qu'il ait le temps de repérer d'où venait le son. Je regarde tout autour de moi et puis en haut du canyon, loin devant moi, je vois un petit TJ qui me fait de grands signes. OUFFF, hallelujah !!! je coure comme un dérater vers TJ, je saute par dessus une autre rivière, escalade les rochers, passe à travers les arbres, et le rejoins, tout en sueur, en crachant mes poumons ! Lui il rigole. Je traverse son jardin, sa maison et me voici dans sa rue. Là je vois les autres collègues qui m'attendent. Ils rigolent eux aussi. Je passe pour le mariole de service, celui qui fait n'importe quoi n'importe quand... A peine le temps de dire bonjour à tout le monde, que nous voilà dans les voitures, partis pour le resto. Il est 16h15, j'ai 15 minutes de retard, je pus, je sus et j'ai soif, vivement les margaritas temps promises !!!!
Tout a commencé Samedi matin, à Albuquerque, vers 10h30 (j'ai bien dormi dans mon lit king size)! Je suis sorti de mon lit, pris une douche rapidos, mis mes affaires dans la voiture et je suis parti redécouvrir le centre ville d'Albuquerque de jour ET avec mon appareil photo cette fois-ci. Et là, surprise, c'est toujours aussi mort. Toujours personne, ou presque dans les rues. J'ai retrouvé les bars de la veille.
Et puis il a commencé à se faire faim, alors je me suis dirigé vers un café et je me suis pris le maxi-breakfast, tout comme ce qu'il y avait écrit sur le panneau à l'extérieur. Je l'avais lu un peu de travers et je fus donc très surpris de ce qu'on m'apportait: des oeufs pochés recouverts d'une sauce hollandaise, avec un morceau de bacon au milieu, le tout sur des toasts briochés au green chili ! FAMEUX ! J'ai bien sûr eu droit à un café rallongé à volonté.
Bien requinqué, j'ai quitté Albuquerque par les petites routes pour rejoindre Los Alamos. Il ne fallait pas trop que je traine car j'avais rendez-vous à 16h chez TJ, mon collègue, pour un départ groupé vers un restaurant à 45 min de Los Alamos, très exactement à Chimayo, là où j'avais vu le rassemblement de croyant pour Pacques.
Sur le chemin, j'ai vu des pueblos, une cascade creusé dans la roche, des rochers tout rouge, la Caldera mais sans neige cette fois...
J'arrive chez moi sur les coups de 15h30, pas trop en avance, surtout que j'avais décidé d'aller à pieds chez TJ. Et oui, pour une fois que je pouvais me faire emmener en voiture, je pouvais en profiter pour boire quelques margarita. Alors, pas question que je doive prendre ma voiture pour revenir. Ce soir, je suis SANS voiture !! Au moment de partir David crockett Brozer me skype, c'est cool, mais ça me met un peu plus à la bourre. Plus que 20 min pour rejoindre la maison de TJ de l'autre coté du canyon... Hein hein, mais je vais prendre un raccourci par le Canyon car par la route j'en ai pour 45min. Je fais mon paquetage et je prends mon appareil photo (on ne sait jamais ce qu'on peut croiser dans le canyon). Et hop, je cours et je jump dans le canyon. Je l'ai déjà fait une fois, et j'en avais chié pour trouver la sortie. Mais cette fois-ci TJ m'avait dit la veille que pour aller chez lui, il faut passer un pont suspendu à 100m au dessus du canyon, facile donc !
Je regarde ma montre, je viens de passer la première falaise et il ne me reste plus que 10 min. Je me grouille, je suis la corniche comme j'avais pu le voir sur la photo satellite sur google map. Toujours pas de pont suspendu... Et puis ça commence à tourner sévère et pas dans la bonne direction. Je décide alors de descendre dans le canyon. Je fais un peu d'escalade, je glisse le long des rochers, saute dans le fond du canyon. Et puis là, au travers des arbres, je vois un pont suspendu !! Yes, je suis sur la bonne voie... Euuuh, mais là pour le rejoindre il faut que je passe une rivière. OK, pas de problème, je prends de l'élan et saute par dessus la rivière. TROP FORT, je suis ! Ah oui, j'oubliais de vous préciser que TJ ne savais que je venais et qu'il devait m'attendre avant de partir car je ne lui avais pas confirmé... c'est malin ! Bon, il est 15h52, j'arrive au niveau du pont. Je suis tout essoufflé. Je reprends ma respiration quand j'entends un TOCTOCTOCTOC... Mais qu'est-ce que c'est ? Je regarde autour de moi, je cherche dans les arbres et puis là, je le trouve. Il est tout en haut d'un arbre mort. C'est woody woodpecker ! Un gros pivert ! Je suis à la bourre mais quand même, une photo s'impose (pas le temps de mettre le gros zoom, donc petit pivert).
Maintenant que j'ai l'appareil photo de sortie, j'en profite pour prendre des photos du pont. Je le traverse rapidos, me voilà de l'autre coté.... Et maintenant ? Où je vais ? Bah, oui, TJ, m'avait dit que pour aller chez lui il fallait passer le pont...
Cool, mais sa maison n'est pas de l'autre coté du pont !! Je suis toujours au fond du canyon, et je n'ai pas la moindre idée par où en sortir !!! Je commence à regarder les traces de pas au sol, y en a dans toutes les directions. Pas vraiment de chemin qui se profile à l'horizon. Je décide alors d'escalader la falaise la plus proche de moi, puis de longer le grillage des propriétés jusqu'à trouver un trou pour passer et rejoindre la route. Je commence donc à longer ces putains de grillages qui n'en finissent pas. Et puis pas moyen de passer dans les propriétés car tout le long des gros chiens n'arrêtent pas d'aboyer. Tu m'étonnes, il ne doivent pas voir souvent un gros blaireau qui longe la corniche de l'autre coté du grillage !! Je regarde ma montre, merde 16h ! Je prends mon téléphone, vaincu par le canyon (ma fierté en prend un coup). >>"Hello TJ, I'm late because I'm lost into the canyon!">>"What ! Where are you ? Which street ?">>"No no, no street, I'm into the canyon, in the middle of nowhere, with trees around me... TJ ? Do you have a dog ? Because i can see a lot of them..." Là je me dis que si je ne suis pas loin de sa maison il doit entendre les chiens aboyés. >>"TJ, do you hear the dogs ?">>"euh, no". Merde, je ne dois pas être sur la bonne falaise sinon c'est clair qu'il entendrait les chiens !! Alors je commence à comprendre que je suis paumé ! Alors TJ commence à comprendre que je ne suis pas sur la route mais perdu dans le canyon ! Il essaye de m'expliquer le chemin mais on n'a pas le bon point de départ... >>"Hey, Sylvain, I'm going to find you into the canyon". Et puis plus de signal... Je descends de nouveau dans le canyon, trouve une route et commence à la suivre. Je me déteste. Tout le monde m'attend pour partir au resto. Et, moi, je suis dans le canyon, tout seul, en train de faire le mariole! Mais quel con ! Tout ça c'est la faute d'internet et de google map. Quand on regarde la photo satellite, c'est tout simple. Mais quand on est sur le terrain, la photo satellite n'est plus aussi clairement imprimée dans la tête...
Je commence vaguement à paniquer. Je fais des allers et retour sans trop savoir qu'elle est la meilleure stratégie. J'essaye d'appeler TJ, je tombe sur sa messagerie...
ET puis tout à coup, j'entends un "SYLVAIN", venant de nul part. Youhouuuu ! TJ, est dans les parages. Alors, j'hurle TTTTJJJJJJJ pour être sûr qu'il m'entende et qu'il ait le temps de repérer d'où venait le son. Je regarde tout autour de moi et puis en haut du canyon, loin devant moi, je vois un petit TJ qui me fait de grands signes. OUFFF, hallelujah !!! je coure comme un dérater vers TJ, je saute par dessus une autre rivière, escalade les rochers, passe à travers les arbres, et le rejoins, tout en sueur, en crachant mes poumons ! Lui il rigole. Je traverse son jardin, sa maison et me voici dans sa rue. Là je vois les autres collègues qui m'attendent. Ils rigolent eux aussi. Je passe pour le mariole de service, celui qui fait n'importe quoi n'importe quand... A peine le temps de dire bonjour à tout le monde, que nous voilà dans les voitures, partis pour le resto. Il est 16h15, j'ai 15 minutes de retard, je pus, je sus et j'ai soif, vivement les margaritas temps promises !!!!