lundi 31 mars 2008

Perdu dans le Canyon de Los Alamos

Comme promis, voici ma petite histoire sur comment je me suis perdu dans le Canyon de Los Alamos.
Tout a commencé Samedi matin, à Albuquerque, vers 10h30 (j'ai bien dormi dans mon lit king size)! Je suis sorti de mon lit, pris une douche rapidos, mis mes affaires dans la voiture et je suis parti redécouvrir le centre ville d'Albuquerque de jour ET avec mon appareil photo cette fois-ci. Et là, surprise, c'est toujours aussi mort. Toujours personne, ou presque dans les rues. J'ai retrouvé les bars de la veille.








Et puis il a commencé à se faire faim, alors je me suis dirigé vers un café et je me suis pris le maxi-breakfast, tout comme ce qu'il y avait écrit sur le panneau à l'extérieur. Je l'avais lu un peu de travers et je fus donc très surpris de ce qu'on m'apportait: des oeufs pochés recouverts d'une sauce hollandaise, avec un morceau de bacon au milieu, le tout sur des toasts briochés au green chili ! FAMEUX ! J'ai bien sûr eu droit à un café rallongé à volonté.
Bien requinqué, j'ai quitté Albuquerque par les petites routes pour rejoindre Los Alamos. Il ne fallait pas trop que je traine car j'avais rendez-vous à 16h chez TJ, mon collègue, pour un départ groupé vers un restaurant à 45 min de Los Alamos, très exactement à Chimayo, là où j'avais vu le rassemblement de croyant pour Pacques.


Sur le chemin, j'ai vu des pueblos, une cascade creusé dans la roche, des rochers tout rouge, la Caldera mais sans neige cette fois...





(la caldera sans la neige ou presque)

J'arrive chez moi sur les coups de 15h30, pas trop en avance, surtout que j'avais décidé d'aller à pieds chez TJ. Et oui, pour une fois que je pouvais me faire emmener en voiture, je pouvais en profiter pour boire quelques margarita. Alors, pas question que je doive prendre ma voiture pour revenir. Ce soir, je suis SANS voiture !! Au moment de partir David crockett Brozer me skype, c'est cool, mais ça me met un peu plus à la bourre. Plus que 20 min pour rejoindre la maison de TJ de l'autre coté du canyon... Hein hein, mais je vais prendre un raccourci par le Canyon car par la route j'en ai pour 45min. Je fais mon paquetage et je prends mon appareil photo (on ne sait jamais ce qu'on peut croiser dans le canyon). Et hop, je cours et je jump dans le canyon. Je l'ai déjà fait une fois, et j'en avais chié pour trouver la sortie. Mais cette fois-ci TJ m'avait dit la veille que pour aller chez lui, il faut passer un pont suspendu à 100m au dessus du canyon, facile donc !
Je regarde ma montre, je viens de passer la première falaise et il ne me reste plus que 10 min. Je me grouille, je suis la corniche comme j'avais pu le voir sur la photo satellite sur google map. Toujours pas de pont suspendu... Et puis ça commence à tourner sévère et pas dans la bonne direction. Je décide alors de descendre dans le canyon. Je fais un peu d'escalade, je glisse le long des rochers, saute dans le fond du canyon. Et puis là, au travers des arbres, je vois un pont suspendu !! Yes, je suis sur la bonne voie... Euuuh, mais là pour le rejoindre il faut que je passe une rivière. OK, pas de problème, je prends de l'élan et saute par dessus la rivière. TROP FORT, je suis ! Ah oui, j'oubliais de vous préciser que TJ ne savais que je venais et qu'il devait m'attendre avant de partir car je ne lui avais pas confirmé... c'est malin ! Bon, il est 15h52, j'arrive au niveau du pont. Je suis tout essoufflé. Je reprends ma respiration quand j'entends un TOCTOCTOCTOC... Mais qu'est-ce que c'est ? Je regarde autour de moi, je cherche dans les arbres et puis là, je le trouve. Il est tout en haut d'un arbre mort. C'est woody woodpecker ! Un gros pivert ! Je suis à la bourre mais quand même, une photo s'impose (pas le temps de mettre le gros zoom, donc petit pivert).



Maintenant que j'ai l'appareil photo de sortie, j'en profite pour prendre des photos du pont. Je le traverse rapidos, me voilà de l'autre coté.... Et maintenant ? Où je vais ? Bah, oui, TJ, m'avait dit que pour aller chez lui il fallait passer le pont...



Cool, mais sa maison n'est pas de l'autre coté du pont !! Je suis toujours au fond du canyon, et je n'ai pas la moindre idée par où en sortir !!! Je commence à regarder les traces de pas au sol, y en a dans toutes les directions. Pas vraiment de chemin qui se profile à l'horizon. Je décide alors d'escalader la falaise la plus proche de moi, puis de longer le grillage des propriétés jusqu'à trouver un trou pour passer et rejoindre la route. Je commence donc à longer ces putains de grillages qui n'en finissent pas. Et puis pas moyen de passer dans les propriétés car tout le long des gros chiens n'arrêtent pas d'aboyer. Tu m'étonnes, il ne doivent pas voir souvent un gros blaireau qui longe la corniche de l'autre coté du grillage !! Je regarde ma montre, merde 16h ! Je prends mon téléphone, vaincu par le canyon (ma fierté en prend un coup). >>"Hello TJ, I'm late because I'm lost into the canyon!">>"What ! Where are you ? Which street ?">>"No no, no street, I'm into the canyon, in the middle of nowhere, with trees around me... TJ ? Do you have a dog ? Because i can see a lot of them..." Là je me dis que si je ne suis pas loin de sa maison il doit entendre les chiens aboyés. >>"TJ, do you hear the dogs ?">>"euh, no". Merde, je ne dois pas être sur la bonne falaise sinon c'est clair qu'il entendrait les chiens !! Alors je commence à comprendre que je suis paumé ! Alors TJ commence à comprendre que je ne suis pas sur la route mais perdu dans le canyon ! Il essaye de m'expliquer le chemin mais on n'a pas le bon point de départ... >>"Hey, Sylvain, I'm going to find you into the canyon". Et puis plus de signal... Je descends de nouveau dans le canyon, trouve une route et commence à la suivre. Je me déteste. Tout le monde m'attend pour partir au resto. Et, moi, je suis dans le canyon, tout seul, en train de faire le mariole! Mais quel con ! Tout ça c'est la faute d'internet et de google map. Quand on regarde la photo satellite, c'est tout simple. Mais quand on est sur le terrain, la photo satellite n'est plus aussi clairement imprimée dans la tête...
Je commence vaguement à paniquer. Je fais des allers et retour sans trop savoir qu'elle est la meilleure stratégie. J'essaye d'appeler TJ, je tombe sur sa messagerie...
ET puis tout à coup, j'entends un "SYLVAIN", venant de nul part. Youhouuuu ! TJ, est dans les parages. Alors, j'hurle TTTTJJJJJJJ pour être sûr qu'il m'entende et qu'il ait le temps de repérer d'où venait le son. Je regarde tout autour de moi et puis en haut du canyon, loin devant moi, je vois un petit TJ qui me fait de grands signes. OUFFF, hallelujah !!! je coure comme un dérater vers TJ, je saute par dessus une autre rivière, escalade les rochers, passe à travers les arbres, et le rejoins, tout en sueur, en crachant mes poumons ! Lui il rigole. Je traverse son jardin, sa maison et me voici dans sa rue. Là je vois les autres collègues qui m'attendent. Ils rigolent eux aussi. Je passe pour le mariole de service, celui qui fait n'importe quoi n'importe quand... A peine le temps de dire bonjour à tout le monde, que nous voilà dans les voitures, partis pour le resto. Il est 16h15, j'ai 15 minutes de retard, je pus, je sus et j'ai soif, vivement les margaritas temps promises !!!!

dimanche 30 mars 2008

Je suis monté à la ville, comme dirait Lucette!

Vous commencez à en avoir l'habitude, tous les mois je dois changer de voiture, ou plutôt renouveler mon contrat (et je donc j'en profite).
Vendredi soir, c'était déjà le moment d'aller faire un tour à Albuquerque.


Downtown d'Albuquerque

Ça tombait plutôt mal, car ce soir là, Yoshi organisait une party pour ses 33 ans à la maison et on aurait pu en profiter pour faire la fête pour mes 29 ans. Tant pis, c'est comme ça.
Je suis donc parti du boulot assez tôt pour une fois (16h, houlala). Un petit tour par la maison pour récupérer mon pyjama et mon appareil photo (un petit coup de Skype avec la Fet me voilà parti pour Albuquerque. Ce coup-ci, j'y suis allé directement, pas d'arrêt photos ni de détour. En moins de 2h, j'étais à l'aéroport et j'avais rendu ma voiture. C'est pas si mal et puis j'ai assisté au coucher de soleil sur le désert. C'est beauuuu !
Maintenant je connais le chemin par cœur pour aller au Rental Park. J'ai déposé ma voiture et j'ai regardé rapidos les modèles de voitures qu'ils proposaient afin de me faire une idée et de sauter sur la voiture que je voulais. Manque de bol, les papiers pour prolonger mon contrat ont mis des plombes car il voulait me faire payer des trucs dont je n'avais pas besoin. Il a aussi essayé de me refiler les modèles supérieurs pour 10$ par jour. J'ai aussi du me connecter avec mon PC portable sur le réseau pour montrer mon voucher. Le Wifi c'est cool, mais ça l'est moins quand on doit payer pour s'y connecter. Enfin bref, après 30min, je suis parti avec le choix entre les voitures 93 et 111. Et là c'est la surprise. J'ai le choix entre des voitures de la gamme encore supérieure à celle que j'ai d'habitude (qui est déjà supérieure à celle que j'ai payée!). Je me fais toutes les voitures et à la place 111, la dernière, je trouve mon bonheur. Trop la classe. Avec ça, je vais avoir toutes les minettes à mes pieds (une ptite réflexion macho gratuite de temps en temps, ne me remerciez pas et puis vous allez voir, ça colle pas mal à la suite).


(Et hop, un quizz, quelle est la marque de ma voiture ?)

Enfin bref, une fois dans ma voiture, je suis parti à la recherche d'un motel vers le centre ville. Je me suis "paumé" dans la "banlieue" d'Albuquerque. Je me serai cru au Mexique. J'avais encore jamais vu ça. Les bâtiments, les voitures... tout était super vieux. Et y avait même des gens dehors. Certains étaient rassemblés au milieu de la rue pour discuter et boire un coup. Et puis je suis arriver dans Downtown après avoir traversé 3 fois le Rio Grande, croisé des voitures de flics à tous les coins de rue (certaines avec gyrophare et spot lumineux comme pour rechercher les bandits). Downtown était super animé avec plein de gens dans les rues mais aussi plein de voitures. Et au bout de la rue, j'ai trouvé mon motel : Stardust Inn. Prix très raisonnable, pas trop proche de l'autoroute et extérieur sympas.


(pas de photos de l'intérieur, j'ai oublié...)

J'en prends note et en parlerai à la France pour son arrivée à Albuqerque dans... 13 jours, mais c'est bientôt!! Enfin si je ne meurs pas avant. La chambre est super grande, TV, frigo, Micro-onde... Par contre, au moment d'éteindre la lumière des toilettes, je me suis prix un coup de jus, ça m'a brulé le bout de mon doigt (il est tout blanc entouré de rouge!) Ça a même coupé fait un court circuit de quelques millisecondes (la lumière a clignoté). Heureusement que je ne suis pas cardiaque ! Et je me suis repris des minis décharges en touchant la poignée de la porte (comme de l'électricité statique cette fois). Enfin bref, je teste le wifi, ça marche, c'est trop cool. Il est 21h30, c'est l'heure d'aller chercher à manger. Je prends ma voiture et je vais dans downtown. J'aurais pu y aller à pieds, mais en fait je ne me sentais pas super rassurer car des gens "louches" trainent dans les rues (en fait, c'est juste qu'ils avaient des têtes de latinos comme dans les films et vu la tonne de flics et vu que je connais pas du tout les quartiers craignosses, je me suis fait des films). Enfin bref, y avait limite un bouchon en allant dans le centre, un truc de dingue. J'ai vu un mec se faire arrêter en plein milieu de la route avec les menottes, plaqué sur la voiture de police, ça fait un drôle d'effet. J'ai réussi à trouver un place et je suis allé à pieds dans la rue principale. Ils avaient coupé la circulation. Et là c'est la folie. Des hordes de filles en mini jupes, les seins à moitié à l'air se trimbalaient à droite à gauche. Des mecs avec casquette et tatouage, se faisaient de même Et les uns interpelaient les autres. C'est la 1ere fois que je voyais de l'animation après 20h. Enfin une vraie ville ;-) ! Je me suis trouve un resto (un diner) tout droit sorti des années 60.


(de l'extérieur on ne peut pas imaginer l'intérieur du Diner, genre de cantine)

J'étais quasiment le seul client. Le 2eme était un mec était scotché à son ordi. J'ai discuté avec le cuisto qui me conseillait de prendre la prochaine fois mon enchiladas avec du poulet. Mais moi, je commence à connaitre et je le préfère nature avec du fromage. C'était très marrant. Et puis je suis sorti, j'avais hâte de voir où tous les gens allaient. J'ai donc commencé à arpenter la rue principale et j'ai vite compris. Ils allaient tous en boites. Il y en avait tout le long de la route. Une partie des boites avaient zone extérieure qui empiétait sur le trottoir et donnait sur la rue. C'est très bizarre.



Y avait aussi des bars de bikers, avec une dizaines d'Harleys devant, une boite de strip tease (une horde de latinos en est sortie en gueulant, c'était aussi très bizarre. Ils étaient tout gros en plus). Et puis je suis allé dans les rues parallèles voir ce qu'il s'y passait.... Rien en fait. J'étais un peu tout seul dans la rue, avec des voitures qui circulaient à la queue leuleu. Au début je pensais qu'ils cherchaient une place pour se garer et aller faire la fête et après avoir testé plus rue, j'ai compris que seulement les 2 rues parallèles à la rue principale interdite à la circulation, était encombré de voitures. Et puis j'ai bien cru reconnaitre la même voiture dans un sens, puis dans l'autre. Je me suis donc mis dans un coin et commencer à regarder les voitures passées. La plupart était tunée (les roues allant d'un mètre de diamètre, à 30cm ! Les minis roues, qu'est-ce que c'est ridicule, surtout sur un pickup).


(voiture "tunée" et bien vieille sur le parking de l'hotel)

Y en avait avec les suspensions hydrauliques et ils s'amusaient à la faire sauter. Tous avait la sono à fond. Et puis j'ai regardé les gens qui conduisaient. Tous des jeunes regroupés par sexe. Voiture de filles, voitures de garçons, voitures de filles, voitures de garçon, etc... Les mecs avaient leur casquette vissée sur la tête, le siège en position couchette (ils arrivaient à peine à toucher le volant), lunettes de soleil, chaines en or qui brillent... Les filles, elles, étaient super maquillées, super dehabillées, avaient aussi les lunettes de soleil, aussi des voitures tunées... Et au bout d'un moment, j'ai compris ce qui se passait. Personne ne faisait la queue pour trouver une place de parking, ils allaient nul part, il faisait juste le tour de la rue principale, encore et encore. Les mecs interpellaient les filles qu'ils croisaient, les filles faisaient de même, certains se chambraient à coup de ronflement de moteur, de klaxonne, de musique plus forte que le voisin, de néons, de suspension hydraulique. UN TRUC DE DINGUE. Le week-end, ils font la fête en restant dans leur voiture et en arpentant les rues dites : cruising roads (je l'ai appris par la suite). Après avoir bien rigolé, je me suis dit qu'il était temps de rentrer. J'ai retrouvé ma voiture. Qu'est-ce qu'elle est bien !! Et puis là, je ne sais pas ce qu'il m'a pris, je suis monté dans ma voiture, mis mes lunettes de soleil, j'ai baissé la vitre, mis la musique à fond, fait rugir mon moteur V6 et je suis directement allé rejoindre les autres cakos à faire de tap cul!!!!!!
J'étais un autre, je n'étais plus Sylvain, celui qui ne veut pas de voiture, j'étais eux. Je les toisais du regard (en fait on ne voyait pas nos yeux à cause des lunettes, mais on faisait comme ci), et hop, un coup de moteur! Et c'est trop marrant. Tout le monde jauge tout le monde.
A un moment donné, des filles m'ont interpelé depuis leur voiture :"eh, nice car, guy! Very nice!"
C'est comme ça qu'on drague aux states. Taper la discut' dans un bar, c'est dépassé, depuis longtemps, danser de façon suggestive devant la personne désirée, c'est trop fatiguant, non, maintenant, pour rencontrer l'âme sœur, il faut CRUISER avec la plus belle voiture, promesse, d'un homme (ou femme) ayant du gout et de l'argent !!

Vivement que je recommence, c'est encore mieux que le zoo !

Demain je vous raconterai comment je me suis perdu dans le Canyon de Los Alamos et comment faire une vraie Margarita (pas l'espèce de truc sucré qu'on peut boire en France)....

mercredi 26 mars 2008

Week-en road trip...où comment je n'ai pas utilisé mon duvet... (fin)

Me voilà donc repartis sur la route vers des lieux inconnus.

Je décide au dernier moment du parcours que je vais me faire dans la journée. En fait c'est pas dur, je vais prendre toutes les routes avec les bordures vertes sur la carte = scenic road! Je sens que ça va me plaire.
Le début de mon parcours m'emmène hors de la vallée, vers de grands espaces entrecoupés de barbelés, j'arrive dans le pays des ranchs mexicains. Le long de la route, on croise des portails avec le nom du ranch.


Cette route se conclue par une ville (un village ?) nommé Eagle Nest, perdu au milieu de rien. La spécialité de la ville semble être le traitement du bois. Il y a des scieries partout. La ville est composés d'un carrefour, de 2 stations services, des fameuses scieries et d'habitations qui ne payent pas de mine. Que peuvent bien faire les habitants de leur journée, de leur soirée, de leur week-end ?

(tien, y a quelqu'un! Je vous rappelle l'exploit des photos prises sur le vif, en voiture. Tout ça pour vous ramener des souvenirs et vous mettre en image tout ce que vous loupez :-) !)

Ah, si je sais ce qu'ils font, il vont à la pêche car il y a un super grand lac à coté de la ville. Manque de bol, il est gelé en ce moment. Et puis il ne doit pas attirer grand monde car le motel est plutôt en mauvais état...

Je quitte la ville-village et entre dans le canyon de Cimarron. Et là je passe du tout au tout. Je m'explique: Il faisait beau, j'avais du soleil, un horizon dégagé... J'ai maintenant de la brume, il fait super froid, et les falaises du canyon qui cache le ciel. Et il y a des sapins. Et moi, j'aime bien les sapins car c'est la maison des ours et j'ai toujours l'espoir de voir un ours sortir de la forêt.





Après le passage du Canyon, le ciel n'a pas changé, j'ai juste de nouveau une vue dégagée. Les nuages doivent être bloqués par les montagnes (la fin des fameuses Rocky Moutains, j'oubliais de vous le préciser) de ce coté s'y du Nouveau Mexique.



Et puis j'arrive à Cimarron. Ville emblématique de l'époque du farwest. Pourquoi ? Pour ça :



Cet hôtel, le St James, était un point de passage le long du Santa Fe trail qui était la seule route pour relier Chicago au Mexique. Il a été le théâtre de nombreux meurtres pendant la grande époque du Farwest. Billy the kid, Kit Carson, Frank and Jesse James, Wyatt Earp, and Blackjack Ketchum y avait l'habitude de séjourner. Il parait que la chambre 18 n'a pas été ouverte depuis que la femmes du propriétaire s'y est suicidé à force de voir autant de violence et de meurtres. Il parait aussi que l'hôtel est hanté. Chaque mois, un cluedo géant est organisé dans l'hôtel!
A part ça la ville est un peu une ville fantôme, encore pire que la précédente. On a l'impression que les habitants sont partis, en laissant tout en place, 50 ans auparavant!




Après cette petite pause dans une drôle de ville, je retrouve ma scenic road qui m'emmène vers les confins du Nouveau-Mexique, à la frontière avec le Colorado et l'Oklahoma.
Ce coup-ci je roule pendant quelques heures sans croisé un seul village, seulement quelques rares voitures et ce bar, posé là, au milieu de nul part!



(mes premiers "grand" cactus)



Je croise parfois des animaux, j'aime bien les animaux...

(je connais pas cet oiseau avec les plumes jaunes)

Tiens, ils sont bizarres ces chevaux....



Je m'arrête sur le bord de la nationale et sort mon super objectif de la mort qui fait aussi jumelle. Et là, surprise. Les chevaux, ça n'a pas de corne ? On est d'accord. Je suis en train de voir des animaux qui me sont inconnus. Trop mortel! J'ai appris plus tard que ce sont des pronghorn aussi appelés antilope américaine. J'en chope un en pleine face. Il a vraiment une drôle de tête!



Sur mon chemin, au milieu de nul part (en même temps, ce n'est pas si loin des pronghorns...), je tombe sur un centre de la NRA (National Riffle Association). Pauvres pronghorns...



J'arrive aux environs de Raton, point final de mon road trip. Je suis bon pour revenir. Je prends l'Interstate I25 qui traverse tout le Nouveau-Mexique du nord au sud et revient petit à petit vers chez moi. La neige disparait, les montagnes aussi. Les paysages se font un peu plus aride.
Et puis, je vois sur ma carte, un point rouge qui désigne les trucs interessant à voir. "Fort union", je sais pas ce que c'est mais allons-y, ça ne fait qu'un détour de quelques dizaines de miles.
Ce truc là est paumé au bout d'une route sans issue. Mais quel spectacle!
Fort Union, c'est en fait un fort qui défendait le Santa Fe trail des attaques des indiens et des brigands. Il y en avait plusieurs le long de la route mais celui là était le plus grand du sud ouest américain. Il n'a eu plus aucune utilité quand le chemin de fer des 2 cotes se sont rejoints et aussi quand la région a été "pacifiée" (terme employé par les guides, qui en dit long...).
En tout cas, j'ai eu de la chance car le site était ouvert dimanche, jusque 16h et je suis arrivé 45min avant la fermeture. J'étais tout seul bien sûr. La lumière sur les ruines étaient top. J'aime bien le résultat.


(on pouvait encore voir le chemin qu'empruntaient les roulottes)

(le dernier bâtiment est la prison militaire, où on emprisonnait les traites, ceux qui vendaient des armes aux indiens)

(Et puis, dans les ruines de l'hôpital, qui vois-je, Roberto, le cousin d'Edmundo! Clairement, ce n'est pas un rabbit pygmee, il a des oreilles énormes. En tout cas, il a trouvé une bonne planque)

A la sortie du Fort, je tombe de nouveau sur des pronghorns, enfin je crois car ils n'ont pas de cornes, ils n'ont pas de gros nez.



Sur le chemin du retour, je fais une dernière halte à Las Vegas, le vrai, celui qui existait bien avant le faux, celui des casinos. La ville n'a rien d'extraordinaire. Elle a su conservé son centre ville, mais super bizarre car il n'y a personne et les magasins sont pour la plupart à vendre. Par contre on a vraiment l'impression de se trouver dans la rue principale d'une ville du Farwest (mise à part le goudron qui a remplacer la terre).



Il me reste encore 2 heures de route, mais j'en eu trop plein les yeux et j'ai seulement envie de rentrer, pas trop tard pour faire ma lessive, pour faire mes courses, pour commencer à raconter mon histoire...
Je prends mes dernières photos en arrivant à Los Alamos. Le couché de soleil sur le canyon de Los Alamos, c'est pas mal non, pas besoin d'aller aussi loin finalement!



NON, JE RIGOLE !!!!