Je reviens à peine de mon week-end prolongé où j'en ai profité pour faire un petit périple assez loin de Los Alamos pour aller voir le Canyon de Chelly (à prononcer "dechay") en Arizona. Soit plus 700miles aller-retour (je vous laisse faire la conversion, hihi).
Je me suis décidé un peu à la dernière minute, c'est à dire que j'étais sûr de partir la veille, après avoir bien psychoté sur les tempêtes de neige, le lieu où j'allais dormir, l'intérêt de faire un si long voyage pour 1 jour sur place...
Et bien, j'ai bien fait d'y aller. Ce fut une expérience très enrichissante, à tout point de vue.
Je vous propose dès à présent, d'aller sur deezer pour vous mettre en fond sonore la musique de la bande originale du film Into the wild (super film par ailleurs) dont est directement inspiré mon titre. Et vous allez voir pourquoi !
Et bien, j'ai bien fait d'y aller. Ce fut une expérience très enrichissante, à tout point de vue.
Je vous propose dès à présent, d'aller sur deezer pour vous mettre en fond sonore la musique de la bande originale du film Into the wild (super film par ailleurs) dont est directement inspiré mon titre. Et vous allez voir pourquoi !
Tout commence Samedi matin, à l'arrache. J'essaye de skyper avec toute la France, où plutôt toute l'Ile de France. Bondy, ça coupe tout le temps, je laisse tomber. Paris, ça marche mieux (Est-ce la fibre optique ?). Il est déjà 11h et je ne suis toujours pas parti. Je me grouille, j'embarque mon sac de couchage, tout mon matos photo (j'ai récupéré la veille un nouvel objectif 50mm, trop cool), à manger au cas où (Bah, oui, les tempêtes de neige, j'ai pas oublié).
A peine sorti de ma rue que je m'arrête à ma station service. Je fais le maxi plein (20$ ! Ca vous dégoute !), puis je rentre dans la boutique et j'achète de la crème solaire (papa, maman, vous avez vu, j'ai pas oublié ! J'ai de quoi protéger ma peau contre les méchants carcinômes). Et c'est parti mon kiki !
A peine sorti de ma rue que je m'arrête à ma station service. Je fais le maxi plein (20$ ! Ca vous dégoute !), puis je rentre dans la boutique et j'achète de la crème solaire (papa, maman, vous avez vu, j'ai pas oublié ! J'ai de quoi protéger ma peau contre les méchants carcinômes). Et c'est parti mon kiki !
Je passe par Santa Fe, je prends la rocade directe, direction Albuquerque, LA grosse ville du Nouveau-Mexique. Je suis en mode cruise pour ne pas dépasser les limites de vitesse (65mph, c'est pas beaucoup). Je me fais dépasser par des putains de gros camion. Ca fait flipper un peu quand même.
Après Alburquerque, c'est une nouvelle route, l'Interstate 40, autrement plus connue comme la route 66. On entre dans le désert, comme dans les films. C'est super impressionnant.
Après Alburquerque, c'est une nouvelle route, l'Interstate 40, autrement plus connue comme la route 66. On entre dans le désert, comme dans les films. C'est super impressionnant.
Au bout de presque 3 heures de route, il est tant de faire un pause et puis en plus, j'ai un petit creux. Je m'étais bien préparé des sandwichs, mais je vais voir ce qu'il propose dans la station service. Que des trucs que je ne connais pas. Allez hop, on va tester les taquitos ça me changera des buritos et autres quesadillas. Je vois aussi plein de sachets dans un coin, qu'est-ce que c'est ? De la viande de bison séchée à manger en apéro. Allez hop, je teste aussi. Et puis un petit coca pour accompagner le tout mais surtout pour tester le porte gobelet de ma voiture...


C'est aussi à ce moment là que je compris que j'entrais en territoire indien. Les personnes accoudées au comptoir étaient indiens, les caissières étaient indiennes, les personnes qui sortaient de leur pickup étaient aussi indiens. Des indiens, des vrais, comme ceux qu'on voit dans les films. C'est la première fois que je ne me sentais pas à ma place, moi le seul blanc.
Je continuais mon chemin sur la route 66 où de temps en temps surgissaient de nul part des casinos et des restos chaque fois que l'on rentrait sur un réserve indienne.
La route longeait aussi la voie de chemin de fer. Les convoies étaient impressionnants : 3 locos tracteuses + 2 locos à pousseuses. Parfois les contenaires étaient sur 2 niveaux.
Au bout d'un moment, je dû faire de l'essence, me rappelant le principe de précaution énoncé par mes parents le matin même. Je m'arrête à un truc énorme, où il y a tout un tas de camion. Je me choisis une pompe, mets ma carte de crédit et là impossible de finir mon autorisation de paiement, pas le bon zip billing (c'est quoi ce zip billing ?). Pas moyen non plus d'annuler le traitement en cours (et moi je veux pas que quelqu'un se serve de l'essence sur mon dos, même si c'est pas cher). Je vais voir à la station, et le mec me dit d'appuyer 5 fois sur cancel puis je sais plus trop quoi, heureusement, la transaction s'annule à ce moment là. Il me demande alors combien je veux mettre. J'ai que 8$ sur moi, allons-y pour 8 alors. Je retourne à ma voiture pas moyen d'avoir de faire couler de l'essence. Je commence à criser, juste un peu, c'est les vacances quand même. Je demande de l'aide à un employé qui passe par là. Et là tout sourire, il tape sur la pompe et me dit : "easy, boss" et il part en rigolant. J'avais pas vu qu'il fallait appuyer sur un bouton pour se servir, le con....
Après encore quelques dizaines de miles, j'arrive à Gallup, dernière grande ville avant d'entrer en Arizona et de quitter l'autoroute 66 pour des plus petites routes.
Gallup, c'est moche, c'est coupé en 2 par une 4 voies avec de chaque coté des magasins. Y a même pas de trottoirs.
Passé Gallup, me voilà en A.R.I.Z.O.N.A. En fait, c'est pas marqué, j'ai même pas su que je passais en Arizona. En même temps, un truc avait changé : les voitures (ou plutôt les pickups) étaient couvertes de boues rouges. C'est hallucinant. D'ailleurs dans les stations services, les gens s'arrêtaient aussi bien pour faire le plein que pour nettoyer leur pare-brise, histoire d'y voir plus clair.
A propos de pickups, c'est là que j'ai compris leur utilité : pouvoir sortir de la route principale car ce sont que des routes en terre boueuse où même à pied il est impossible d'avancer. Et puis les pickups, c'est pratique, on peut transporter des bottes de paille pour le bétails ou transporter ses gosses (sur la plateforme arrière bien sûr).
Je traverse la comté Apache puis arrive dans le comté Navajo. J'approche du but. Le soleil commence à se coucher. J'arrive à Chinle, destination finale, il fait nuit noire. Je suis bêtement les vitesses indiquées (25mph, bah dit donc, ils sont pas pressés ici), quand tout à coup, je vois une ombre traversée la route. Qu'est-ce que c'est, ça n'est pas un silhouette humaine, et pour cause, ce sont des chevaux qui traversent tranquillement la route, entre l'école primaire et la McDo !! Encore un truc hallucinant. Mais je n'étais pas au bout de mes surprises !!
Je sors de la ville pour rentrer dans le parc national du Canyon de Chelly. Je fais gaffe à mort, je veux pas finir encastré dans un cheval. Après 20min de voiture, dans le noir (je devais longer le canyon, mais impossible d'en être sûr) j'arrive finalement au camping. Je vais pour me garer à l'entrée du camping car le proprio, un indien, m'avait prévenu que c'était boueux et qu'il valait mieux laisser la voiture à l'entrée. Mais je m'étais déjà trop avancé, impossible de faire machine arrière !! Je patine, je dérape, houlala, c'est la merde. je finis finalement à me désembourber et je me gare sur le bord de la route. Ca a l'air roots ! Je sors de la voiture pour aller voir si y a quelqu'un. Je m'enfonce de 10 bons centimètre dans la boue à chaque pas. En plus la boue fait succion, c'est top ! Je vois arriver quelqu'un avec une lampe de poche. Ah, c'est le proprio. Il me demande si je veux toujours camper ici, car les conditions sont très précaires. Bah oui, j'ai pas fait tout ce chemin pour faire demi tour. Et pour qui il me prend, je suis pas une chochotte !!
Comme je reste, il me dit de garer ma voiture dans l'allée, que demain matin ça sera gelé et que je pourrais donc sortir ma voiture de l'ornière. Il me dit que ce n'est pas une bonne idée de dormir dans le Hogan (construction traditionnelle des Navajos) et qu'il va me mettre dans une caravane. Oh, c'est dommage. Moi je voulais dormir dans mon hogan, avec de la terre sur le sol, le foyer au milieu pour se chauffer... Je galère comme un fou à cause de la boue pour arriver à la "caravane". Au passage on passe par le Hogan pour récupérer la lampe à huile. Ah oui, je ne vous ai pas dit, y a pas d'électricité. Retour au source. C'est ça que je veux.
Il ouvre la porte de la caravane, comme on a de la boue plein les chaussures, il met du papier journal parterre pour éviter de salir. Il me met en marche le chauffage au gaz (ça va être trop facile avec du chauffage au gaz), allume la lampe à huile et me laisse. Je lui demande rapidement où sont les toilettes. Il me dit que c'est un truc vert par la-bà. Ok, je verrai bien en temps voulu. Il part (on a rendez-vous le lendemain pour faire une rando dans le canyon car sans guide, c'est interdit). Je me retrouve seul dans mon logis. Pas un bruit. Rien. C'est là que commence Into the wild. La caravane est percée de partout. Il reste des couverts datant de l'époque où elle était encore sur les routes américaines, c'est à dire y a au moins 30 ans ! Mon lit est un matelas mousse. Il fait super humide. La lampe à huile, c'est rigolo, mais ça n'éclaire pas des masses. Dur dur de lire. Je mange mon sandwich et part me coucher.
Je continuais mon chemin sur la route 66 où de temps en temps surgissaient de nul part des casinos et des restos chaque fois que l'on rentrait sur un réserve indienne.
La route longeait aussi la voie de chemin de fer. Les convoies étaient impressionnants : 3 locos tracteuses + 2 locos à pousseuses. Parfois les contenaires étaient sur 2 niveaux.
Au bout d'un moment, je dû faire de l'essence, me rappelant le principe de précaution énoncé par mes parents le matin même. Je m'arrête à un truc énorme, où il y a tout un tas de camion. Je me choisis une pompe, mets ma carte de crédit et là impossible de finir mon autorisation de paiement, pas le bon zip billing (c'est quoi ce zip billing ?). Pas moyen non plus d'annuler le traitement en cours (et moi je veux pas que quelqu'un se serve de l'essence sur mon dos, même si c'est pas cher). Je vais voir à la station, et le mec me dit d'appuyer 5 fois sur cancel puis je sais plus trop quoi, heureusement, la transaction s'annule à ce moment là. Il me demande alors combien je veux mettre. J'ai que 8$ sur moi, allons-y pour 8 alors. Je retourne à ma voiture pas moyen d'avoir de faire couler de l'essence. Je commence à criser, juste un peu, c'est les vacances quand même. Je demande de l'aide à un employé qui passe par là. Et là tout sourire, il tape sur la pompe et me dit : "easy, boss" et il part en rigolant. J'avais pas vu qu'il fallait appuyer sur un bouton pour se servir, le con....
Après encore quelques dizaines de miles, j'arrive à Gallup, dernière grande ville avant d'entrer en Arizona et de quitter l'autoroute 66 pour des plus petites routes.
Gallup, c'est moche, c'est coupé en 2 par une 4 voies avec de chaque coté des magasins. Y a même pas de trottoirs.
Passé Gallup, me voilà en A.R.I.Z.O.N.A. En fait, c'est pas marqué, j'ai même pas su que je passais en Arizona. En même temps, un truc avait changé : les voitures (ou plutôt les pickups) étaient couvertes de boues rouges. C'est hallucinant. D'ailleurs dans les stations services, les gens s'arrêtaient aussi bien pour faire le plein que pour nettoyer leur pare-brise, histoire d'y voir plus clair.
A propos de pickups, c'est là que j'ai compris leur utilité : pouvoir sortir de la route principale car ce sont que des routes en terre boueuse où même à pied il est impossible d'avancer. Et puis les pickups, c'est pratique, on peut transporter des bottes de paille pour le bétails ou transporter ses gosses (sur la plateforme arrière bien sûr).
Je traverse la comté Apache puis arrive dans le comté Navajo. J'approche du but. Le soleil commence à se coucher. J'arrive à Chinle, destination finale, il fait nuit noire. Je suis bêtement les vitesses indiquées (25mph, bah dit donc, ils sont pas pressés ici), quand tout à coup, je vois une ombre traversée la route. Qu'est-ce que c'est, ça n'est pas un silhouette humaine, et pour cause, ce sont des chevaux qui traversent tranquillement la route, entre l'école primaire et la McDo !! Encore un truc hallucinant. Mais je n'étais pas au bout de mes surprises !!
Je sors de la ville pour rentrer dans le parc national du Canyon de Chelly. Je fais gaffe à mort, je veux pas finir encastré dans un cheval. Après 20min de voiture, dans le noir (je devais longer le canyon, mais impossible d'en être sûr) j'arrive finalement au camping. Je vais pour me garer à l'entrée du camping car le proprio, un indien, m'avait prévenu que c'était boueux et qu'il valait mieux laisser la voiture à l'entrée. Mais je m'étais déjà trop avancé, impossible de faire machine arrière !! Je patine, je dérape, houlala, c'est la merde. je finis finalement à me désembourber et je me gare sur le bord de la route. Ca a l'air roots ! Je sors de la voiture pour aller voir si y a quelqu'un. Je m'enfonce de 10 bons centimètre dans la boue à chaque pas. En plus la boue fait succion, c'est top ! Je vois arriver quelqu'un avec une lampe de poche. Ah, c'est le proprio. Il me demande si je veux toujours camper ici, car les conditions sont très précaires. Bah oui, j'ai pas fait tout ce chemin pour faire demi tour. Et pour qui il me prend, je suis pas une chochotte !!
Comme je reste, il me dit de garer ma voiture dans l'allée, que demain matin ça sera gelé et que je pourrais donc sortir ma voiture de l'ornière. Il me dit que ce n'est pas une bonne idée de dormir dans le Hogan (construction traditionnelle des Navajos) et qu'il va me mettre dans une caravane. Oh, c'est dommage. Moi je voulais dormir dans mon hogan, avec de la terre sur le sol, le foyer au milieu pour se chauffer... Je galère comme un fou à cause de la boue pour arriver à la "caravane". Au passage on passe par le Hogan pour récupérer la lampe à huile. Ah oui, je ne vous ai pas dit, y a pas d'électricité. Retour au source. C'est ça que je veux.
Il ouvre la porte de la caravane, comme on a de la boue plein les chaussures, il met du papier journal parterre pour éviter de salir. Il me met en marche le chauffage au gaz (ça va être trop facile avec du chauffage au gaz), allume la lampe à huile et me laisse. Je lui demande rapidement où sont les toilettes. Il me dit que c'est un truc vert par la-bà. Ok, je verrai bien en temps voulu. Il part (on a rendez-vous le lendemain pour faire une rando dans le canyon car sans guide, c'est interdit). Je me retrouve seul dans mon logis. Pas un bruit. Rien. C'est là que commence Into the wild. La caravane est percée de partout. Il reste des couverts datant de l'époque où elle était encore sur les routes américaines, c'est à dire y a au moins 30 ans ! Mon lit est un matelas mousse. Il fait super humide. La lampe à huile, c'est rigolo, mais ça n'éclaire pas des masses. Dur dur de lire. Je mange mon sandwich et part me coucher.
Juste avant, comme je suis un psycho et que l'ensemble ne semble pas être aux normes, je lis le manuel d'utilisation du chauffage au gaz et comme je n'ai toujours pas confiance (bah, oui, si la sécurité de fonctionne pas, je n'ai pas envie, n'y de mourir brûlé, ni même intoxiqué par le monoxyde de carbone), j'ouvre un peu une des fenêtres (précaution inutile, au vue des différents trous dans les fenetres, mais ceci, je ne le verrai que le lendemain, lorsqu'il fera jour).
A peine coucher, je décide de faire un tour aux "toilettes". La GRANDE aventure. Dehors, il fait super froid, c'est toujours aussi boueux, j'ai mon bas de pyjama avec mes chaussures de rando, j'ai pris ma lampe torche qui se recharge à la main (merci jérôme) et je sors. Je suis tout de suite rejoint par les 2 chiens du camping. Ils me sautent dessus et m'accompagnent aux toilettes. Je suis pas super rassuré, les chiens me trainent beaucoup trop autour, en faisant des bruits peu rassurant. Je me grouille. Je trouve la guérite avec marquer "guest only". Cool, je vais pouvoir faire ma grosse commission, tranquille. Et là, c'est le drame : le chiotte, c'est une cuvette avec en dessous un seau. Et cerise sur le gateau : le seau, il n'est pas vide, il est même plutôt plein !!! Je me grouille, mais ça prend plus de temps que prévu, comme un fait exprès. Je rigole tout seul et tout fort. "Toi qui voulait un retour aux sources, tu es servi !"
Une fois la chose finie, je rentre à la caravane, les chiens toujours après moins et toujours plus excités. "Non, Sylvain, n'est pas peur, les chiens, ça sent la peur, j'ai pas peur (je galère dans la boue, j'ai pas envie de me rétamer), j'ai pas peur, je me dépêche, allez jouer ailleurs les chiens, ouf je suis arrivé dans mon chez moi !" ((Merci papa de nous avoir refilé ta peur des chiens !). J'enlève mes chaussures avec accrochés à chacune 3kg de boue. Je pose le tout sur un bout de journal. Je me mets au lit, il est 22h. Je suis seul au milieu de nul part, en pleine nature. Heureux.
-Je me réveille un première fois. Il est quelle heure, minuit, ah. J'ai un peu froid aux pieds. Je me les frotte et puis je sers mon sac de couchage pour éviter à ma chaleur corporelle de sortir.
-2h du mat', de nouveau réveiller, j'ai définitivement froid aux pieds, mais aussi au dos. Et puis mon oreiller de compet', il est bien pour la rando, mais il est tout petit. Je suis pas top top là. Je me lève, je mets mon pull, mes chaussettes et me recouche.
-3h du mat'. "Putain, c'est pas possible ça, t'as encore froid alors que tu as toutes ces couches. En plus y a le chauffage au gaz. Et toi qui voulait te la faire à la roots dans le hogan. L'indien avait raison..." D'ailleurs en parlant de chauffage, chaque fois que je me réveille et même simplement quand je me retourne, je jete un oeil sur mon chauffage. Bah, oui, c'est du psychotage inconscient en règle. Je vais même jusqu'à inspirer bien fort pour voir s'il y a toujours assez d'oxygène. J'ai vraiment un grain !
-4h du mat' environ, je sais plus trop, je suis super naze. J'entends un bruit "puingbzzzzz". C'est quoi ? J'ouvre un oeil et je m'assoupis. "puingbzzzzz". Putain c'est quoi. Ce sont les chiens, ils ronflent à coter de la caravane prêts à me bondir dessus dès que j'aurai mis un pied dehors ? "puingbzzzzz", non ce ne sont pas les chiens, c'est beaucoup trop régulier. Et puis ça semble venir de dedans. Ahhhhh l'alarme !!! L'alarme du chauffage pour me dire qu'il n'y a plus assez d'oxygène et que je vais mourir intoxiqué ! J'inspire fort. Je ne sens pas de gène et je n'ai pas mal à la tête. Ca n'est pas encore critique. Je me dis qu'il faudrait que j'ouvre la porte de la caravane pour laisser entrer de l'air et voir si l'alarme s'arrête. J'ai la flemme et puis j'ai pas envie de réveiller les chiens. Je m'assoupis, et de nouveau "puingbzzzzz", suivi d'un "brrrrrrrr". Ce brrrrrrr me soulage d'un coup. Je reconnais les vibrations d'un téléphone portable. Ce n'est pas le Français, c'est l'autre. Voilà, le fautif. Mon cellphone américain, il émet des "puingbzzzzz" quand il est à court de batterie, le con !!
-5h, je me rendors pour être réveiller peu de temps après par mon alarme, car la veille, je l'avais réglé pour assister au lever de soleil : 6h40 !! J'ai mal au dos, j'ai la tête dans le C.U.L et j'ai le bide en vrac. Je suis vraiment pas en forme. J'ai l'impression de ne pas avoir dormi de la nuit (ce qui n'est pas faux).
Comme il fait jour, je fais le tour du propriétaire à l'intérieur...
Puis je sors pour voir comment c'est dehors. Les chiens m'attendent derrière la porte. Finalement, ils ne sont pas si impressionnants, surtout qu'il y a un chiot !
Dehors, je retrouve l'indien, Howard de son prénom, qui se promène en boots avec un thermos de café à la main. Je lui demande où se trouve la douche, histoire de me rincer un peu. Et là, il rigole et me dit : "tu vois, il fait super froid en ce moment, le réservoir est gelé, y a pas d'eau !". Ah, ça va vraiment être 3 jours à la roots ! Il me présente ses chiens : "girl et boy". Facile ! Le chiot, c'est girl, elle ressemble vraiment à un bébé loup.

A peine coucher, je décide de faire un tour aux "toilettes". La GRANDE aventure. Dehors, il fait super froid, c'est toujours aussi boueux, j'ai mon bas de pyjama avec mes chaussures de rando, j'ai pris ma lampe torche qui se recharge à la main (merci jérôme) et je sors. Je suis tout de suite rejoint par les 2 chiens du camping. Ils me sautent dessus et m'accompagnent aux toilettes. Je suis pas super rassuré, les chiens me trainent beaucoup trop autour, en faisant des bruits peu rassurant. Je me grouille. Je trouve la guérite avec marquer "guest only". Cool, je vais pouvoir faire ma grosse commission, tranquille. Et là, c'est le drame : le chiotte, c'est une cuvette avec en dessous un seau. Et cerise sur le gateau : le seau, il n'est pas vide, il est même plutôt plein !!! Je me grouille, mais ça prend plus de temps que prévu, comme un fait exprès. Je rigole tout seul et tout fort. "Toi qui voulait un retour aux sources, tu es servi !"
Une fois la chose finie, je rentre à la caravane, les chiens toujours après moins et toujours plus excités. "Non, Sylvain, n'est pas peur, les chiens, ça sent la peur, j'ai pas peur (je galère dans la boue, j'ai pas envie de me rétamer), j'ai pas peur, je me dépêche, allez jouer ailleurs les chiens, ouf je suis arrivé dans mon chez moi !" ((Merci papa de nous avoir refilé ta peur des chiens !). J'enlève mes chaussures avec accrochés à chacune 3kg de boue. Je pose le tout sur un bout de journal. Je me mets au lit, il est 22h. Je suis seul au milieu de nul part, en pleine nature. Heureux.
-Je me réveille un première fois. Il est quelle heure, minuit, ah. J'ai un peu froid aux pieds. Je me les frotte et puis je sers mon sac de couchage pour éviter à ma chaleur corporelle de sortir.
-2h du mat', de nouveau réveiller, j'ai définitivement froid aux pieds, mais aussi au dos. Et puis mon oreiller de compet', il est bien pour la rando, mais il est tout petit. Je suis pas top top là. Je me lève, je mets mon pull, mes chaussettes et me recouche.
-3h du mat'. "Putain, c'est pas possible ça, t'as encore froid alors que tu as toutes ces couches. En plus y a le chauffage au gaz. Et toi qui voulait te la faire à la roots dans le hogan. L'indien avait raison..." D'ailleurs en parlant de chauffage, chaque fois que je me réveille et même simplement quand je me retourne, je jete un oeil sur mon chauffage. Bah, oui, c'est du psychotage inconscient en règle. Je vais même jusqu'à inspirer bien fort pour voir s'il y a toujours assez d'oxygène. J'ai vraiment un grain !
-4h du mat' environ, je sais plus trop, je suis super naze. J'entends un bruit "puingbzzzzz". C'est quoi ? J'ouvre un oeil et je m'assoupis. "puingbzzzzz". Putain c'est quoi. Ce sont les chiens, ils ronflent à coter de la caravane prêts à me bondir dessus dès que j'aurai mis un pied dehors ? "puingbzzzzz", non ce ne sont pas les chiens, c'est beaucoup trop régulier. Et puis ça semble venir de dedans. Ahhhhh l'alarme !!! L'alarme du chauffage pour me dire qu'il n'y a plus assez d'oxygène et que je vais mourir intoxiqué ! J'inspire fort. Je ne sens pas de gène et je n'ai pas mal à la tête. Ca n'est pas encore critique. Je me dis qu'il faudrait que j'ouvre la porte de la caravane pour laisser entrer de l'air et voir si l'alarme s'arrête. J'ai la flemme et puis j'ai pas envie de réveiller les chiens. Je m'assoupis, et de nouveau "puingbzzzzz", suivi d'un "brrrrrrrr". Ce brrrrrrr me soulage d'un coup. Je reconnais les vibrations d'un téléphone portable. Ce n'est pas le Français, c'est l'autre. Voilà, le fautif. Mon cellphone américain, il émet des "puingbzzzzz" quand il est à court de batterie, le con !!
-5h, je me rendors pour être réveiller peu de temps après par mon alarme, car la veille, je l'avais réglé pour assister au lever de soleil : 6h40 !! J'ai mal au dos, j'ai la tête dans le C.U.L et j'ai le bide en vrac. Je suis vraiment pas en forme. J'ai l'impression de ne pas avoir dormi de la nuit (ce qui n'est pas faux).
Comme il fait jour, je fais le tour du propriétaire à l'intérieur...
(sympa le journal au sol)
Puis je sors pour voir comment c'est dehors. Les chiens m'attendent derrière la porte. Finalement, ils ne sont pas si impressionnants, surtout qu'il y a un chiot !
Dehors, je retrouve l'indien, Howard de son prénom, qui se promène en boots avec un thermos de café à la main. Je lui demande où se trouve la douche, histoire de me rincer un peu. Et là, il rigole et me dit : "tu vois, il fait super froid en ce moment, le réservoir est gelé, y a pas d'eau !". Ah, ça va vraiment être 3 jours à la roots ! Il me présente ses chiens : "girl et boy". Facile ! Le chiot, c'est girl, elle ressemble vraiment à un bébé loup.
Il me conseille d'aller prendre mon petit dej' au Best Western de Chinle. Il m'attend pour 10h pour débuter la rando.
Je prends ma voiture, il avait raison, comme la terre est gelé, je sors facilement de la boue.
Je prends ma voiture, il avait raison, comme la terre est gelé, je sors facilement de la boue.


Je pars en ville et sur le chemin je rencontre un âne. On est aux states, j'hallucine de la différence entre ici et Los Alamos (je ne parle même pas des grandes villes !)
Au resto, je prends mon temps. J'ai un mal de dos pas possible. Je ne me sens pas la force de faire quoique ce soit ! Et poutant il va falloir faire cette rando. "C'est pour ça que tu es venu ici Sylvain". J'avalle mon petit dej' indien (fry bread indien, patate, saucisses, poivron...) + 3 cafés. Je passe aux toilettes (histoire d'avoir le moins besoin possible d'aller à ceux du camping). J'en profite pour me passer la tête sous l'eau et me laver les mains (un semblant de toilette fort agréable). je recharge aussi ma bouteille d'eau et je retourne au camping où Howard m'attend. Il me fait signer un papier de guide officiel et me dit, 6h de rando, ça te va. Yesss, of course ! Ca va être dur dur...
Dans le prochain épisode, vous allez voir comment on peut pousser son corps jusque dans ses derniers retranchements.
Dans le prochain épisode, vous allez voir comment on peut pousser son corps jusque dans ses derniers retranchements.
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RépondreSupprimerNe perds pas tes moyens, tes repères :mon Syssain,quand ça géle , ça géle?????!!!!!! à l'arrache, il n'y a plus besoin de douche !!!C'est ça le retour aux sources,bon geuleton ,et pour l'essence 20$, c'est la vie de chateau, nous aussi on avait pris un petit bout de la 66 et on avait la méme impréssion d'immensité
RépondreSupprimerOn attend la suite avec ton guide
papa et maman
Ben dis donc c'est fun tes vacances aux States, on est loin des clichés habituels...en tous cas, je t'imagine bien avec ta trouille de deux magnifiques petit chiot (ils avient l'air terriblement menacant!!!) et à te marrer tout seul au fin fond d'un camping à essayer de viser dans un petit sceau!!!
RépondreSupprimerSinon pour les pick up tu pourraas venir à Brévainville, fief des parenst de JB et tu pourras faire un tour dasn les champs à l'arrière avec les chiens et les enfants : ca te rapellera de bons souvenirs.
Allez bisous et profites en bien mais là je suppose que tu es retourné au travail.
PS à Marin : a y'est ton filleul est propre, ca lui a pris d'un coup!! et c'est trop cool, plus de couches...enfin juste pour quelques jours!!
@Lucie : Bravo filleul ! Tu vas pouvoir faire comme les grands, dans un seau ! Je retiens l'invitation pour Brévainville.
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