vendredi 29 février 2008

Des indices pour le jeu

Alors, je vois que vous avez des idées, mais ce n'est pas ça :-) !
Pour vous aider mais aussi parce que j'ai pas eu le temps d'écrire une news (je n'avais plus de réseau hier soir !), je vous mets la photo de l'objet en question. Et puis ça laissera le temps à Baroud de répondre ce WE car je crains qu'il est déjà failli dans ses nouvelles résolutions !




Hein qu'elle est belle ma poubelle ! Mais ce n'est pas une poubelle. Lucie, toi qui a fait des compétitions à travers le monde, tu devrais connaître, non ?

La réponse dans quelques heures...

mercredi 27 février 2008

Aujourd'hui... j'ai piscine !

Ahaahhhh, me revoilà ! Entre 2 manips, un peu de traitements de données et le dodo, je prends le temps pour bloguer un peu.
Aujourd'hui, j'ai pris la très grande résolution de quitter tôt le boulot pour aller me détendre (et oui, il faut bien que je suive mes conseils...). Et ça devenait critique, je commençais à avoir mal au bide (vous savez, les fameux "G.A.Z"...) et puis des crampes musculaires me tiraillent tout le long du dos. Je connais ces symptômes, ils reflètent mon état de stress et un bon remède consiste à se changer la tête et faire travailler son corps. Et pour ça, rien de mieux qu'une séance d'entrainement à la plongée. Bon ici, à Los Alamos, il n'y a pas de centre de plongée, par contre il y a "l'aquatic center of Los Alamos" ! Ca pête, surtout le nom car on fait ce n'est qu'une piscine, certes de taille olympique, mais cela reste une piscine. Elle a la bonne idée de fermer à 20h du Lundi au Jeudi, ça tombe bien aujourd'hui, on est Mercredi. J'avais prévu le coup ce matin en embarquant mon maillot de bain (je vous vois venir, surtout toi Fabienne : non ce n'est pas un moule bite mais un beau boxer qui me va à ravir) et puis une serviette, MA serviette de rando, celle qui absorbe l'humidité sans devenir humide, une super invention.
Donc, aujourd'hui, je passe ma journée à traiter mes données pour essayer d'en extraire quelque chose, voir une tendance, une séparation, une ligne imaginaire entre mes conditions. Je regarde mes courbes à m'en faire pêter les yeux en espérant trouver un critère discriminant, mais rien, vraiment rien de chez rien.
Il est pas loin de 19h quand je décide de conclure que ça ne fonctionne pas, que notre super idée est bonne à jeter à la poubelle et qu'on n'a plus qu'à passer à un autre projet, un autre concept. Ca fait mal, mais c'est ça la recherche. Y a des jours où on découvre que ça ne marche pas et c'est déjà un grand pas en avant ! Mais bon, je vous dis ça maintenant sans trop d'amertume car entre temps je suis allé à la piscine. Tout à l'heure je ne faisais pas le malin. Pas moyen de prendre du recul.
Donc il est 19h, je quitte le boulot à l'arrache pour être sûr d'arriver avant la fermeture de la caisse. Je paye mes 3.25$ et je vais dans le vestiaire des mecs. Contrairement à la France, il n'y a pas de cabine pour se changer. C'est tout nu avec tout le monde. Heureusement, je suis initié avec le club de plongée où la consigne est : tout nu dans la mixité ! Je me déshabille donc et cherche un casier pour mettre mes affaires. Ah, ils sont tous fermés avec un cadenas, vous savez, les cadenas ronds dont il faut tourner la molette et tirer à chaque bon numéro. Enfin là je fais le malin, mais en fait je ne savais pas trop comment ça fonctionnait. J'ai attendu d'être seul dans le vestiaire pour commencer à tripoter les cadenas pour comprendre leur fonctionnement. Je suis donc en maillot "boxer" de bain et pas moyen de ranger mes affaires à l'abri. Je décide d'aller à l'accueil pour lui demander un cadenas, mais je suis presque nu et je ne me vois pas me balader comme ça dans les couloirs de la piscine (d'ici à ce que je me fasse arrêter pour atteinte à la pudeur !). Je remets donc mon polo et me grouille de rejoindre l'accueil. La fille est charmante et a pitié de moi. Elle me file un cadenas gratos, bah oui, avec tout ça, il est déjà 19h33 ! Me voilà reparti dans le vestiaire, j'enfourne mes affaires dans un casier et je passe à la douche. Elle est obligatoire au Nouveau-Mexique et tu dois te savonner, sinon, pas le droit d'entrer dans l'eau.
J'arrive tout beau tout propre au niveau du bassin. Ils ont coupé la piscine olympique en largeur pour avoir plus de lignes mais à cette heure-ci, ce n'est plus la peine : On est 3 ! Avec 3 personnes portants des t-shirts rouges avec une grande croix blanche dans le dos où cas où on n'aurait pas compris à qui s'adresser en cas de problème. Je me mets à l'eau, l'eau est super froide, il va falloir que je nage vigoureusement pour me réchauffer. Je vous passe les détails de mes différents types de nage (grenouille, crabes, étoile de mer...). 15 minutes plus tard, j'ai limite un poing de coté, je décide d'arrêter. C'est pas terrible mais on est quand même à plus de 7600 feet au dessus du niveau de la mer (si si, c'était écrit sur les mûrs de la piscine. Et puis on ne dit pas piscine, mes aquatomics. Hihihi, ils sont drôles ici, tout est atomique. Par exemple le bus s'appelle "atomic bus", au resto on a des "atomic quesadillas", chez Smiths, on a des "rabaitomic"...). Enfin bref, malgré ma faible endurance, je suis content de moi, une partie de mes douleurs ont disparu et je suis bien fatigué. Dans le vestiaire, je retrouve un des 2 autres gars qui se tient tout nu à coté d'un truc qui ressemble à une poubelle mais qui fait un bruit d'enfer. Le temps que je prenne ma douche, il est parti de la "poubelle," je vais pouvoir voir ce que c'est. Devinez (NOUVEAU JEUX QUIZZ). Sur quoi le mec avant moi était appuyé tout nu. La chose ressemble de loin à une poubelle, y a un couvercle. J'en ai jamais vu en France mais cela s'avère très pratique. Alors... ?... Dommage que je n'avais pas mon appareil photo avec moi !
20h, je quitte la piscine et passe chez Smiths. J'ai trop la dalle et j'ai envie de manger quelque chose de bon. Je passe au rayon bière (oui je sais, ce n'est pas de la nourriture, mais j'avais aussi très soif...), j'achète aussi du jus de fruit et du lait pour le petit dej', mais toujours rien d'intéressant à manger ! Je décide d'aller au rayon "traiteur", je craque pour un bout de brie à 7$, il me faisait envie ! Et puis je décide d'acheter du poulet surgelé. Je vais me faire un repas d'inspiration Thai avec mon lait de coco qui m'attend à la maison (je l'avais acheté dès le premier jour à Los Alamos). Et voilà, j'ai fini mes courses. Comme maintenant je maitrise, je vais à la caisse automatique. Je passe tous mes aliments et je termine pas la bière car il faut montrer ses papiers pour prouver son age. Mais là, surprise, pas besoin de montrer quoique ce soit, la superviseuse a déjà validé mon âge, youhou, pour la 1ere fois je fais plus de 21 ans et ça se voit!! Je prends mes courses et me casse... SANS PAYER ! Et oui, j'étais bien naze, perdu dans mes pensées avec en ligne de mire mon repas thai. J'ai totalement oublié de payer. Mais je vous rassure, je me suis fait rattraper rapidos par la superviseuse et un autre mec. La honte. Je paye. Elle me fait une blague. Ahaha, c'est drôle. Je me barre.

Et voilà, ce soir, je me suis fait péter le bide avec mon repas thai, qui a tenu ses promesses, le tout arrosé d'une bière de la Sierra Nevada. Fameux !

lundi 25 février 2008

Des oscars au ciné

Hier soir, c'était la soirée des oscars.
Avec mes colocs, nous étions tous les 4 réunis devant le petit écran pour suivre la cérémonie en direct sur ABC. Une bonne petite soirée entres colocataires...
La cérémonie a duré des plombes. Si vous trouvez la remise des césars un peu longuet, ce n'est rien comparé aux Oscars. Le show dure plus de 3 heures ! 3 heures entrecoupées de pubs toutes les 15 min, c'est infernal, j'ai bien failli craquer et aller me coucher avant la fin. Et puis non, j'ai tenu le choix. Je me disais, ahah, je serais le premier d'entres vous à connaitre les résultats, ahah, c'est trop bien d'être aux states, ahah ! Je ne pouvais pas me coucher sans savoir quel film allait gagner la statuette. En même temps, j'aurais pu m'en douter au milieu de la cérémonie. Bah oui, c'était toujours les 3 mêmes films qui revenaient pour chaque nomination : "no country for a old man", " there will be blood" et "Juno". La vie en rose qui a permis à Marion Cotillard de gagner l'oscar est arrivé comme un cheveu sur la soupe. Ah si, j'oubliais un autre film "Bourne the ultimatum". il a raflé tous les oscars en rapport avec les effets sonores et visuels. Tu m'étonnes avec toutes les explosions qu'il y a dans le film. La cérémonie s'est fini vers 22h, sous les applaudissements nourris du microcosme hollywoodien.

Et vous savez ce que j'ai fait aujourd'hui, je suis allé au cinéma pour la 1ere fois. Et devenez ce que je suis allé voir, non pas le gagnant des oscars (car il ne passe plus ou pas encore à Los Alamos) mais Juno. Juno, c'est le prénom d'une gamine de 16 ans qui tombe enceinte par hasard. On la suit tout au long de sa grossesse. Contrairement à ce qu'on pourrait s'attendre, ce n'est pas culcul, ni dramatique, ni moralisateur, mais tout simplement acide et décalé. Par certains coté, ça ressemble à Little Miss Sunshine : une famille déjantée qui accompagne sa fille dans son délire, jusqu'à réaliser son rêve. C'est top. En plus de ça la musique est vraiment sympa. Voici quelques morceaux.









Et puis voici la bande annonce (il ne faut pas se fier à l'affiche)



Sinon il parait que le film "Paris", le dernier de Kaplisch est aussi très bien. Voici la bande annonce :



J'aurais bien aimé le voir mais ce sera en DVD car je crains fortement qu'il ne passe pas ici. Et en plus je suis allé voir qui était sur la BO, c'est Kraked Unit, j'adore :

dimanche 24 février 2008

J'ai... Je suis...

Voilà, c'est l'heure, il est minuit passé, et je vais aller me coucher mais avant voici un petit résumé de ma courte journée .

Je ne suis pas allé à ma "Evil Axes Party" (ici on "rigole" bien avec les velléités de Bush envers le reste du monde et en particulier les pays de l'axe du mal : Iran, Iraq, Corée du nord et les pays du pseudo Axe du mal : France, Allemagne, Cuba, Canada (c'est leur Belgique à eux)) !
Mais
-Je suis allé faire les courses à pieds depuis chez moi, une grande première mondiale.
-Je suis passé par le canyon
-Je me suis perdu dans le canyon
-J'ai retrouvé mon chemin un peu par hasard
-J'ai fait un peu d'escalade pour m'en tirer
-J'ai pris des photos, plein de photos
-J'ai eu un peu peur de tomber sur les mountain Lions (= Pumas) qui vivent dans le canyon
-J'ai trippé seul dans le canyon, à 2 pas de la 2 fois 3 voies, qui disparait derrière les arbres et les roches dès qu'on entre dans le canyon
-J'ai rejoint Smith (c'est le supermarché) à pieds comme un européen ou plutôt comme un parisien qui refuse la voiture.
-J'ai perdu du temps dans Smith pour trouver de quoi faire ma quiche Lorraine.
-Je n'ai pas trouvé de pâte feuilleté, ni de pâte brisé, juste de la merde de pâte sablé (enfin j'en suis pas sûr, c'était au rayon surgelé et c'était déjà moulé dans un moule en alu)
-Je n'ai pas trouvé de lardons juste du bacon, je le découperai en petits morceaux
-Je n'ai pas trouvé de gruyère, juste du chedar gout "Italian"
-Je n'ai pas trouvé de thon en morceau mais du thon "juteux"
-J'ai trouvé du vin (il fallait bien ça pour se remonter le moral, un bon petit pinot noir)
-Je me suis acheté des donuts, 2, pour la route car un petit dej' dans le bide pour tout repas de la journée, c'est pas suffisant, surtout à cette altitude et puis j'habite en hauteur et Smith est dans DOWNtown.
-Je suis remonté chez moi à pied, 1h de marche contre 10 min de voiture, vous voyez pourquoi le choix est tout de suite vu !
-J'ai eu le temps de penser tout le long du chemin du retour
-J'ai pensé à TOI
-J'ai pensé à mes manips', n'est pas accro qui veut !
-J'ai pensé qu'en ville, il est impossible de ne pas être dans un silence absolu
-J'ai aussi eu le temps d'avoir mal au dos car je ne fais plus aucun exercice physique depuis que je suis ici (je prends tout le temps la voiture)
-J'ai aussi compris pourquoi aux States, tout le monde à une voiture à partir de 16 ans (toi qui en a 15, il te suffit de sortir avec un gars de la classe du dessus ou un redoublant et c'est parti !)
-J'ai adoré être le seul humain sans voiture à MARCHER
-J'ai admiré les étoiles qu'on voit vraiment bien ici à Los Alamos.
-J'ai eu froid à la tête mais ça m'a fait un bien fou.
-J'ai cuisiné mes 2 pies, enfin de la vraie cuisine après 3 semaines de bouffe semi-surgelé, semi-avarié
-J'ai ouvert ma bouteille pour la faire respirer un peu
-J'ai enfourné mes pies dans le four ultra-sophistiqué que nous avons (j'ai dû demander de l'aide pour le mettre en route)
-J'ai dégusté mes plats avec mes 2 autres collocs (Charles, qui met des glaçons sur son épaule en buvant du Jack Daniels et Yoshi, qui n'est pas motivé non plus pour aller à la Party. Lauren est à Seattle pour un entretien pour entrer dans en Grade School).
-J'ai partagé mon vin avec mes collocs
-J'ai regardé un film, Zoolander, avec mes collocs. Enfin j'ai surtout vu la fin.
-J'ai regardé un second film, Beetlejuice, avec mes collocs qui sont tous partis se coucher au fûr et à mesure du film. J'ai pas vu la fin mais je la connais.
-J'ai fini la bouteille de pinot.
-J'écris cette petit news,
-Je vais me coucher.
Bonne nuit.

(les photos sont dans la news suivante)

Les photos de la news : "J'ai... Je suis..."


(chez, moi, départ, le school canyon trail, commence juste en face de chez moi !)


)

(C'est moi, mortel, non ?)


(il y a des tonnes d'arbres morts, ce sont les restes du grand incendie dont je vous ai déjà parlé)

(une bûche, tellement noire qu'elle ressort du paysage comme quelque chose de vivant ! Des traces, est-ce des traces de moutain Lion ? Je suis sans mon guide navajo, je suis paumé !! Je flippe un peu quand même...)


(à y est, j'ai retrouvé mon chemin, il commençait à faire nuit...)


(centre ville de Los alamos, l'amérique, la vraie !)



(la high school et la passerelle qui surplombe Diamond road, la 2 fois 3 voies qui traverse Los Alamos et que j'emprunte tous les jours. Vous pouvez remarquer qu'il n'est pas possible de jeter quoique ce soit sur la route depuis la passerelle !)


(ma station service et une maison du voisinage)

(ma tarte au thon, avant la couche de tomate. Yoshi a bien aimé, c'est cool.)

vendredi 22 février 2008

Silvretta

Notre Group est envié par la division Geophysics entière. Certains bravent le froid et la neige en venant des baraquements voisins. D'autres attendent le social gouter du Jeudi après-midi avec impatience. Les visiteurs de passage dans nos locaux sont tout à fait disposé à revenir.... Tout le monde n'a d'yeux que pour Silvretta. On peut entendre dans les couloirs du Group : "Qu'est-ce qu'elle est bien faite !", "Moi je la touche pas", "Elle est un peu capricieuse, mais avec l'habitude, on peut obtenir le meilleur d'elle même".... AHHH Silvretta..... Même son nom a quelque chose d'exotique qui invite à l'évasion.
Jeudi, j'ai voulu, moi aussi connaître Silvretta, m'en approcher. J'ai osé m'y aventurer tout seul, sans guide, car je suis un peu aventurier, mais j'ai fait machine arrière. Inabordable ! Un peu honteux, j'ai attendu aujourd'hui, pour avoir un guide. J'ai choisi TJ car il me semblait bien la connaitre. Il m'expliqua qu'il fallait la faire chauffer à blanc d'abord, puis bien tasser avant de la maintenir fermement. Quand on commence à bien la connaitre, il parait qu'il faut la purger juste après l'avoir laissé chauffer. Le résultat est parait-il de toute beauté.
Mais la personne ayant le plus étudié Silvretta est Jim. Il serait arrivé à un degré de perfection inégalé il y a de ça à peine un mois, alors que Silvretta est présente au labo depuis plus de 5 ans ! C'est dire que Silvretta n'est pas facile ! Surtout que Silvretta a mal vieilli pendant ces 5 ans et ne se contrôle plus aussi bien qu'avant. Ainsi lorsqu'on la chauffe, elle ne sait pas s'arrêter, c'est à nous de dire stop ! Jim a compté exactement le temps qu'il ne faut pas dépasser : 35s. En effet, Jim sait aussi qu'à l'altitude à laquelle nous nous trouvons, les corps remplis d'eau passent à l'état gazeux plus rapidement qu'au niveau de la mer. Jim est vraiment fan de Silvretta, il lui prépare chaque semaine sa ratio hebdomadaire de graines. Pour cela, il a recyclé une vieille machine à popcorn. Comme Silvretta ne mange pas les graines entières, il faut lui moudre sa ratio, mais juste sa ratio quotidienne, pour ne pas que les arômes ne s'envolent trop vite.
C'est ainsi que tous les matins et tous les Jeudi après-midi, Jim et Silvretta passent le plus clair de leur temps ensemble afin que chacun d'entre nous puisse avoir le meilleur expresso qu'il est donné de boire (aux USA).

jeudi 21 février 2008

Accro au boulot ?

Je sais que beaucoup d'entres vous se sont déjà posés la question au moins une fois dans leur vie d'actif (je compte dedans les thésards, même si pour l'INSEE, ils font partie d'une classe d'inactif : l'étudiant. Mais bon, je ne pousserai pas le bouchon jusqu'à dire :"nan mais en thèse vous faites rien, c'est pas du travail, c'est des études, vous foutez rien, c'est juste que vous êtes pas assez mûrs pour avoir un vrai travail et bosser pour de vrai, alors vous continuez à vous faire entretenir"). Et puis après tout, je suis aussi un peu thésard (même si j'ai toujours pas payé mes frais de scolarité !).

Bon, revenons à ma question centrale : Comment sait-on si on est accro au boulot ? Pour commencer, il faut en reconnaître les symptômes.

C'est quoi les symptômes ?

1er symptôme : "vous avez dit 35h ?"."Le journal de 20h, ah oui, celui qui est retransmis sur TV5 à 22h ! C'est bien TV5". "Je comprends pas, y a personnes aujourd'hui... on n'est pourtant que le 25 Décembre, le jour de l'an c'est dans une semaine !"
Exemples :
- L'accro au boulot aime aller au boulot et y rester tard. Genre assez tard pour devenir un travailleur isolé. Et là, il se sent récompenser car on a pensé à lui : il a le droit de porter une médaille, un talkie-walkie, qui doit toujours rester vertical, sinon....
- Parfois même l'accro au boulot part travailler le week-end au lieu de faire les magasins, ou passé Dimanche en famille. Il apprécie particulièrement le fait que dans ces moments là, il se retrouve avec d'autres accros du boulot. Ils ont pour habitude d'aller boire un verre au moment de l'happy hour pour ensuite revenir travailler.
- L'accro au boulot, maudis son fainéant d'administrateur réseau qui a eu la bonne idée d'instaurer une coupure automatique du réseau à 21h (pour des raisons de sécurité, bah voyons !)! Et comment qu'on fait pour travailler après 21h ! Impossible de faire des recherches googlistiques, impossibles de recevoir des emails top importants que d'autres accros peuvent envoyer !
- L'accro au boulot peut partir tôt (pas avant 18h30 quand même, faut pas déconner), mais s'il trouve la solution à son problème sur le quai du RER B, il est capable de faire demi-tour et résoudre son problème. Il quitte alors à une heure raisonnable... 21h....

2ème symptôme : il ne respecte pas les arrêts maladie. D'ailleurs si son médecin veut absolument l'arrêter, il en change ou le dénonce à la sécurité sociale, non mais !
Exemples :
- L'accro au boulot peut être malade, voir très malade (par exemple, lorsqu'il se meurt en Arizona), son corps souffre et pourtant après 2 jours à glander au lit (alors qu'il a un arrêt maladie pour 5), il décide de retourner au boulot.
- L'accro au boulot se sent tout fier (et parfois tout con) d'aller au boulot avec de la fièvre avant la fin de son arrêt maladie et qui plus est, de quitter le boulot le dernier (il doit en plus éteindre les lumières et fermer les portes du labo).

3ème symptôme : son cerveau bloque (pas toujours heureusement).
Exemple :
- L'accro du boulot a du mal à décrocher le midi pour manger. Ainsi, lorsqu'on l'appelle pour manger, il fait mine de venir, lance un "ok, d'accord, j'arrive tousuite" mais reste scotché à son écran. Il peut aussi oublier de manger.
- L'accro du boulot peut passer une nuit entière à débugger un programme, planifier la sortie d'un nouveau produit sur le marché, gérer une équipe de bras cassés, plutôt que de rêver à sa future voiture ou à ses prochaines vacances. Il peut aussi en oublier de toucher sa femme ou son mari (mais là, il faut consulter très vite, très très VITEEEE !).

Nous arrivons donc naturellement à la 2nde question.

Est-ce que c'est grâve docteur ?
Oui et non, tout dépend de notre degré d'addiction et de nos aspirations dans la vie (attention c'est philosophico-intellectuel).
Par exemple lorsqu'on est célibataire, est-ce qu'il est grave d'être accro au boulot ?
- "non, parce qu'on a que ça à foutre".
NIIINGG !! MAUVAISE réponse : mon gars, c'est pas comme ça que tu retrouveras ton âme soeur ! (Sauf si elle aussi est accro au boulot et que vous soyez dans le même bureau, sinon vous ne risquez pas de vous croiser !! (Sauf à 21h sur le quai du RER B)).
Bon, et lorsqu'on est en couple, est-ce qu'il est grave d'être accro au boulot ?
- "euhh, non ?...... oui ? chépas..."
NIIINGG !! encore MAUVAISE réponse : là, je rigole plus ! Mon gars, tu dois absolument savoir quoi répondre à cette question. Par exemple, si toi et ton âme soeur vous êtes tous les 2 accro du boulot, et que vous vouliez des enfants, il faudrait que vous réussissiez, ne serait-ce que 5min, à vous retrouver dans le même espace-temps et qu'à ce moment là vous pensiez à le concevoir (voir dernier symptôme), il faudrait aussi être frais et dispo pour répondre à ces moindres besoins (voir 2ème symptôme) et puis trouver du temps pour s'en occuper un peu plus que seulement le nourrir, le laver le coucher (voir 1er symptôme). Et oui !!
Maintenant vous vous demandez si on eu peut en guérir

Est-ce qu'on peut en guérir ?
chépas ! Je n'ai personnellement pas encore essayé d'en guérir, en tout cas pas totalement. Il parait que l'alcool est un bon remède. Mais remplacer une addiction par une autre, est-ce la solution ? Non, certainement pas. Plutôt que de les remplacer, je vous conseille de les mélanger entres elles, d'en ajouter d'autres propres à vous (la photo, la couture, le dessin, les rillettes, les blogs, les BDs, les chaussures, le bricolage, les smoothies, les musées, les voyages, les trains, les camions, le cinéma, le théâtre, les cirques, les camping-cars, les zoos, le parapente, la plongée, les grosses teufs, le montage vidéo, la guitare, le ski, la lecture, les jeux de société, les potes, les hommes, les femmes, les enfants, les chats, les poissons, les loutres....) et comme ça, ça donne un gros bordel incontrôlable. Et là, au milieu de ce bordel, vous vous sentirez bien confortablement installé à ne plus rien maitriser. Et vous vous direz : Moi ? Accro au boulot ? Et si seulement j'étais accro qu'à ça... ;-)

mardi 19 février 2008

Into the wild (en Arizona) - partie 2

Me voilà donc prévenu, 6h de rando !
J'embarque de quoi manger pour le lunch. C'était resté toute la nuit dans le coffre de ma voiture. Le sandwich et les bananes sont donc passés par une phase de congélation, mais bon, je n'ai rien d'autre à manger.
J'embarque aussi tout mon matos photo, c'est à dire mes 3 objectifs. Ca prend de la place et c'est assez lourd mine de rien. Mon super sac decat' est chargé à bloc.
J'ai mis mes chaussures de rando, mon nouveau manteau de rando que quand t'as chaud tu transpires de dessous les bras !
De son coté, Howard s'est aussi préparé. Il n'a pas pris de manteau, c'est pas la peine, juste un polaire ! Il a un micro sac à dos pour porter ses jumelles. Et aux pieds, des snowboots, autrement dit des chaussures de snow, trop pratique pour marcher pendant 6h ! Il est tout fier de ses snowboots :"look, from Germany !". Et enfin sur la tête il a quelque chose qui est un croisement entre un bonnet et une capuche, très saillant !

Nous voilà au début du trail, qui part de "sliding house overlook". Le chemin débute à flanc de falaise. Il faut faire super gaffe car le chemin n'est pas vraiment protéger, super enneigé (avec parfois de la glace sous la neige) et à cette période de l'année, très peu employé ! C'est parti pour presque qu'une heure de descente. La falaise fait environ 1km de haut.


(c'est mon guide howard)


Au cours de la descente je remarque j'ai mal à mon genou droit chaque fois que je le plie un trop, genre j'ai un nerf coincé. Trop cool ! En plus du dos en vrac, tu as ton genou qui part en couille. Il ne manquerait plus que ta cheville se manifeste de nouveau. Oups, j'ai parlé trop vite, à mis descente, je sens que ça fait longtemps que je n'ai pas testé ma cheville (à part lors des derniers mariages, ce qui m'avaient valu radio, echo et anti-inflammatoire de folie pour pouvoir remarcher normalement !). Bon, je dis rien, je suis un dur, les français sont des durs et je veux voir la suite, je ne veux pas qu'il me ménage !

Et la suite, c'est trop bien ! On commence par les ruines de plusieurs maisons construites par les premiers habitants du canyon, il y a plus de 6000 ans : les Anasazi. Ils ont laissé aussi des petroglyphes sur les parois des falaises. On y voit des cerfs, des humains, des chevaux, des signes, des oiseaux... Et plus surprenant, des tortues ! Apparemment, il y en avait plein à cette époque !





Il faut savoir que la plupart de ces photos ont été prises de très loin (ou de très bas) et elles ont nécessité l'utilisation de mon objectif 70-300mm. Je ne l'ai pas pris pour rien, ouf !
Au départ, je me suis dit qu'Howard allait me prendre pour un gros lourd à prendre tout le temps des photos et ben non ! A un moment donné, pendant la descente, je le vois s'arrêter, retirer une chaussette de son sac et en sortir un appareil photo numérique ! Et il a pris aussi tout un tas de photos (peut être plus que moi !). C'est là qu'il me dit : "you know, it's for my girlfriend in Germany, she wants to see pictures". Mortel, je comprends mieux pourquoi les snowboots elles étaient allemandes ! Par contre je ne comprends toujours pas pourquoi il a sa girlfriend en Allemagne ! Il m'a même demandé de le prendre en photo devant un bout du Canyon. C'est qui le touriste ici ?!!

Au fond du canyon, vivent encore quelques familles Navajo (dont la soeur de son frêre, j'ai pas trop compris).


(enclos pour les moutons)

La végétation est différente de celle sur le sommet du canyon. On y trouve de vrais arbres.



Mais aussi des cactus, mes premiers cactus !



Sur le chemin on a rencontré des animaux, rien de bien extraordinaires, sauf que les chevaux sont des chevaux sauvages. Et ils ont la même tête que dans Yakari, rappelez-vous ! Ah si, j'oubliais, j'ai vu un aigle volé dans les gorges du canyon. C'est impressionnant.








Bon, ils sont sauvages, mais aussi curieux. Howard me raconte que les 3 chevaux vivent ensemble depuis qu'ils sont nés. Au fait, vous l'avez en photo en train de prendre un photo souvenir pour sa "girlfriend". Ça ne se voit pas sur la photo, mais il a les cheveux longs et tressés comme les indiens dans les films et puis il a pleins de bijoux indiens.

Avec Howard, on s'est aussi amusé à suivre les traces des animaux. Attention, mesdames et mesdames, voici un nouveau jeu. A qui appartiennent ces traces ?


1------------- 2

3 ----------- 4

5 --------------------- 6 -------------------- 7

Alors, pas si simple. Il y a deux fois le même animal. Je suis pas sûr que ça vous aide beaucoup...

Howard m'a aussi expliqué que faire quand il y a un bout de rocher qui tombe (apparemment ça arrive assez souvent et sans prévenir). Dès qu'on entend "swiiiip", on court contre la paroi. On se colle dessus, on fait l'étoile et on attend. Normalement, le rocher doit rebondir sur la paroi et tomber à quelques mètres d'elle.


(impact de rocher éclaté et morceau de rocher en question)

Pour le bonheur de vos yeux, voici enfin des photos du canyon lui-même.






Au bout de 5 heures de marche, je commençais à avoir sérieusement la dalle. Au diable ma fierté, je lui demande s'il n'a pas faim ou soif, non ? Bon bah, je mange tout seul. Je recharge les batteries avant la montée. Je commence à sentir mes muscles, ma cheville et j'ai toujours autant mal au dos.
On arrive au départ de la montée. Je me rappelle sa hauteur, 1km, soit 1000m de peine et de souffrance !



Lors de la petite grimpette, on fait des petites pauses assez courtes. J'en profite pour faire des photos (genre, je suis pas fatigué, si je prends mon temps, c'est pour faire une belle photo). Juste pour vous montrer que le chemin est un peu escarpé !



Et puis on arrive enfin au sommet ! Juste avant d'y arriver, on a entendu les hurlements de coyotes, c'est super impressionnant. Ca fait des bruitages qu'on a du mal à imaginer.



Donc, y a est, j'ai tenu le choc, j'ai fait ma rando de 6h. Je retrouve ma voiture et ne pense qu'à une chose, rentrer à la "maison" et dormir. J'en peux plus, j'ai mal partout, j'ai plus de force. Je crois que je suis malade, et pas qu'un peu. Je rassemble donc mes dernières forces pour rejoindre la camping et ma caravane. Là, je me déshabille, fait un brin de toilette (en gros de mouille mes main avec le reste d'eau de la rando et je les passe sur mes pieds et sous les bras, trop bien !).



Je suis une loque. J'en suis sûr maintenant, j'ai une sorte de grippe ! Je sens bien que j'ai de la fièvre et pas qu'un peu. Je me regarde dans le miroir, j'ai les yeux explosés, brillants et injectés de sang. Mon dos est un champ de ruines. Et puis quand je tousse, j'ai vraiment l'impression qu'on me poignarde la poitrine. Pendant que je fait le bilan de ce qui va mal, je me fous dans ma sac et m'endors assez rapidement. Il est 16h30. Je ne suis plus de ce monde, mais dans celui des songes et des délires fiévreux !



Je me réveille vers 19h, il fait nuit bien sûr. Je me dis que ce serait bien de manger. Mais j'ai la flemme. Manger, pas manger ? Manger des tacos et des cookies ici, ou un bon plat à Chinle ? Il faut que je prenne des forces. Sors toi de là et marche ! (jusqu'à la voiture, mais elle est loin la voiture, surtout avec la tonne de bout accrochée à mes chaussures). Me voilà parti pour la ville. J'arrive au Best Western (celui des petits dej) et là je sens le drame, il n'y a plus qu'une voiture sur le parking... Je vous laisse devinez la suite. Ferme à 19h le dimanche. Et merde, 20min de route pour que dalle. Je regarde autour de moi et je vois un Burger king (c'est bien le seul avantage de ces panneaux de 10m de haut qui parsèment les villes américaines). Je me traine au BK, je suis le seul client. C'est glauque. Je me farcis mon whopper cheese-bacon accompagné d'un nestea dégueulasse. "voilà, t'es content, t'as mangé équilibré ce soir ! Tu vas pouvoir aller te pieuter !". Je retourne dans ma caravane. Cette fois-ci je ne fais pas la même connerie que la veille. Je garde mes chaussettes et mon pull, en plus j'ajoute son duvet sur le mien et je m'assure d'avoir mis le chauffage à fond (et puis je ferme les aérations supplémentaires que j'avais créées dans mon délire de la veille). Voilà, je suis dans mon four, et m'endort comme un bébé (un bébé malade quand même, qui sue un peu beaucoup !)
La nuit fut assez courte, à 8h je suis sur le départ, je salue Howard, lui dit que je suis malade. Il me répond en rigolant que lui aussi il a mal au dos et qu'il crache des gros glaviots. Bon, j'arrête de me plaindre et prend la route du retour.
Je passe prendre mon dernier petit dej' au Best Western et fonce au 1er supermarché du coin pour m'automédicamenter, sinon je n'arriverai jamais à Los Alamos. Ce qu'il y a de bien aux states, c'est qu'on trouve quasiment tout dans les supermarchés. Je passe bien 20 min dans le rayon médicament pour m'assurer d'acheter des trucs qui soignent mes maux, qu'ils soient compatibles entres eux et surtout qu'ils ne me fassent pas dormir au volant. Je passe au rayon eau pour prendre de coin avaler les cachets et m'achète un rouleau de sopalin pour pouvoir me moucher tout au long de la route. Sur le parking, j'avale mes comprimés, je me mets un CD et je sors mon appareil photo. Aujourd'hui, je vais photographier le paysage que je croiserai tout au long de ma route. Ca me tiendra réveiller !

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(chevaux sauvages et vue lointaine de Chinle, qui a d'ailleurs son centre de correction des mineurs délinquants. Il est tout neuf !!)


(des campements indiens et un gros camion !)


(On dirait pas les paysages de Danse avec les loups ? Et un pickup couvert de mud rouge, on est encore en arizona. Je suis fier de l'avoir chopé celui là. Pas évident de tenir le volant et de pointer mon appareil au bon endroit !)


(on entre dans le Nouveau-Mexique, y a toujours des magasins avec des souvenirs indiens sur les bords de la route)


(ma tête de défoncé sur le chemin de retour. Je vous jure que je ne fais pas exprès de faire cette tête, en plus j'essaye de sourire !)


(la longue est un peu chiante route 66, une longue ligne droite, directe jusqu'Alburquerque)


(les maisons en adobe de Santa Fe, yes, j'arrive à bon port !!)


(les montagnes de Los Alamos sont au fond, j'arriiiiive)


(Je crois qu'il ne votera pas républicain ! Et le canyon de Los alamos !!)

AHHHH, me voilà de retour à la maison. Ma première intention a été d'aller au supermarché pour m'acheter de la lessive pour faire un grosse lessive de la mort qui tue. J'ai été très surpris de voir des blancs partout. Comme quoi on s'habitue très rapidement à son nouvel environnement !

Pour conclure, c'est bien de partir faire le malin en Arizona mais il ne faut pas manger n'importe quoi, car les bananes, elles ont une drôle de tronche après avoir été congelées pendant la nuit ! Et après il n'y a pas que les bananes qui ont une sale tête !!
En tout cas, super trip ! Et content d'avoir fait mon Into the wild à moi :-) !!



(Pour la petite histoire, je ne suis allé au boulot qu'1h aujourd'hui et je n'irai pas demain !)