mercredi 20 février 2013

Road trip to Monuments Valley

Désolé pour cette niouze tardive, mais je reviens tout juste d'un grand week-end de 4 jours où je suis allé voir les fameux Monuments Valley et Antelope Canyon en passant sur le territoire des Navajos ainsi que sur le territoire, plus petit, des Hopis. Enfin, je dis "je", mais je devrais dire "nous", la french team du lab, car j'étais en bonne compagnie, avec les désormais célèbres, Zhe  Frenchie et Mini Frenchette.
Nous sommes samedi matin, levés à une heure indécente pour week-end. Zhe Frenchie a passé sa 1ère nuit dans mon château. Il n'a pas hésité longtemps entre dormir sur le canap' ou dans l'une des innombrales chambres classieuses de mon château. Nous paquetons nos affaires dans sa voiture que nous avons choisie pour faire le trip pour une bonne raison (qui vous sera dévoilée plus tard) malgré les petits soucis de voyant lumineux, consommation excessive et autres pneus qui se dégonflent tout seul. J'installe mon matos de reporter, avec entre autre, le support de la caméra embarquée pour filmer nos exploits. Nous passons chercher Mini Frenchette qui est fraiche et dispo malgré l'heure matinale. Nous nous ravitaillons quand même en café pour tenir la route. Il est 8h30, nous voilà parti en direction de l'Arizona. Nous avons plus de 500 miles à parcourir, et un programme (réalisez par mes soins) à tenir (qui laisse une petite place au hasard...). Nous avons décidé de passer par le nord et de couper à travers les montagnes de Jemez. GougueuleMap nous donne le même temps que par l'autoroute qui nous fait faire un détour. Ohhhhh, c'est beau la montagne. On joue au jeu qui consiste à deviner la marque de la prochaine voiture qu'on croise. C'est vite relou car nous croisons de moins en moins de voitures, ce qui fait qu'on ne se souvient même plus sur quoi nous avions parié. Les bords de la route sont de plus en enneigées. On croise une horde de biches. La route rétrécie. Nous sommes en plein milieu du massif montagneux de la caldera (l'une des plus grande du monde d'après les américains). Quand la route, à force de rétrécir, ne devient plus qu'un chemin de terre. Euh, c'est bizarre, GougueuleMap ne nous a rien dit ?!! Aurait-on loupé un embranchement ? Nous poursuivons notre chemin sur quelques km, espérant que ce ne soit que passager. Espoir perdu. Après un check sur la carte, nous comprenons qu'une portion de la route qui doit nous sortir des montagnes est une magnifique dirt road enneigée. Et puis le café commence à faire son petit effet à Mini Frenchette qui se rappelle avoir déjà prise cette route et qu'effectivement, nous en avons pour une vingtaine de km. Cela fait presque 2 heures que nous roulons et faire demi-tour, en plus d'entamer notre fierté, mettrait sérieusement en cause LE programme. Nous bravons nos craintes, effet de groupe (à 3, on est déjà un groupe, mais oui !) oblige, et nous décidons d'un commun accord, arraché sur l'autel de nos fiertés respectives de continuer. Petite flippe oblige, votre serviteur ne put s'empêcher de faire une petite pause ipip avant de repartir. En chemin, nous rencontrons un grand cerf, qui traversa le chemin devant nous. Zhe Frenchie pilota (c'est bien ça qu'on dit qu'on dérape dans la neige et qu'on évite de s'enliser dans la boue qui fait office, par endroit, de chemin) jusqu'à rejoindre la route à nouveau goudronnée. Soulagement oblige, votre serviteur ne put s'empêcher de faire une petite pause ipip avant de repartir.
 
  
  
1ère dirt road entre Los Alamos et Cuba 
 
Nous rejoignis notre première étape, Cuba, petit village d'à peine 600 âmes, paumé le village, paumés les âmes. De là nous pouvons prendre la Highway 550, direction Farmington, 4ème plus grandes villes du Nouveau-Mexique, avec moins de 50 000 habitants... Autant vous dire que le Nouveau-Mexique est presque vide ! Ne pas croire le site officiel de Farmington, la ville, qui s'étend sur des km, n'est qu'une succession de zones commerciales. La ville est pleine de camions citerne, et de pickups équipés pour effectuer la maintenance des puits de pétrole qui entourent la ville. C'est aussi l'une des portes d'entrée du territoire Navajo. Après les émotions de la matinée, nous décidons de manger ici tout en évitant les chaines de fast food. On tombe sur un resto mexicain dont la spécialité est la crème glacée frie. Le resto est tenu par les navajos, les clients sont navajos, à part la police locale, venue déjeuner avec leur femme et en tenue. Après nous être bien rassasiés, nous poursuivons notre chemin, direction Shiprock, en territoire Navajo, juste avant d'entrer en Arizona. La ville est majoritairement composée de mobil homes et pour les plus chanceux, des petites maison préfabriquées toutes semblables réunies dans de nouveaux quartiers. Nous croisons nos 1er auto-stoppeurs et nos 1er longeurs de route qui viennent de nul part et vont nul part (enfin ça c'est l'impression que cela donne). On aperçoit au loin, le rocher sacré qui a donné son nom à la ville. Pas le temps de s'en approcher. Il faut s'en tenir au programme ! 
Zhe Shiprock
 
A partir de Shiprock, plus de villes, plus de villages, rien que l'immensité des paysages. La terre devient rouge, les arbres sont absents, la terre se plisse et des buttes/mesa font leur apparition. Nous approchons du but. Nous sortons de la highway pour rejoindre le village de Mexican Hat où nous avons prévu de faire un halte pour la nuit.




Nous sommes dans les temps. Sur LE programme, il est écrit : faire la dirt road Valley of Gods, si et seulement s'il n'a pas plu. Il n'a pas plu, donc nous nous emmanchons dans la Valley of Gods (après une petite pause ipip quand même, petite appréhension oblige), bien décidé à parcourir les 20km de route qui circulent entre les buttes et mesa qui font de l'endroit un mini Monuments Valley. Y a personne. C'est le pieds. Il fait beau, les paysages sont oufs, il fait (presque) chaud... il est temps de profiter pleinement de la voiture de Zhe Frenchie... on décapote... et on se laisse aller (enfin pas trop Zhe Frenchie, il conduit lui), les cheveux dans le vent (ou dans la figure...), les paysages défilent. La vie est belle :-) ! On trippe tous les 3 comme des fous. On ne sait plus où donner de la tête. On profite des paysages magnifiques à 360°. La dirt road s'avère moins difficile que celle enneigée de ce matin (ou alors nous commençons à prendre la confiance !). Même le petit passage à gué avant de retrouver la vraie route en dur est passé les doigts dans le pif (pour moi et la Mini Frenchette, pas pour Zhe Frenchie, qui lui, conduit toujours, les 2 mains sur le volant ! Ni pour la voiture qui a son voyant lumineux "service engine soon" qui s'allume à nouveau !) . Le soleil commence à se coucher.

La french team en pleine action sur la dirt road Valley of Gods

  
Valley of Gods. La route est à nous.
   
   
Passage du gué sur la Valley of Gods
 

On se dépêche d'enchainer LE programme qui prévoit une seconde dirt road. Celle-ci doit nous mener tout en haut de la plus haute mesa des environs, de laquelle nous devrions avoir un panorama de ouf. Cette dirt road est mythique, elle a même un nom : Moki Dugway . La pente est raide (10%), la route est en terre, pas de barrière de sécurité, et des virages en épingle à cheveux. Fiers d'avoir parcouru la dirt road Valley of Gods, les doigts dans le nez pour les 2/3  de la troupe, la confiance avec nous, on grimpe, toujours décapoté, tout en haut de la mesa. En chemin, on croise des navajos, le pickup blindé de buches de bois qui nous regardent dubitatif dans notre décapotable par 5° sur une route pourrie qui même nul part, mise à part le beau point de vue que nous aurons une fois en haut. Nous croisons aussi des carcasses de voitures dans le ravin qui nous refroidissent un peu, mais nous avons la confiance avec nous, on ne craint plus rien ! Après quelques photos vites faites (le soleil se couche), nous poursuivons notre périple en restant fidèle au programme qui nous dit d'aller tout au bout de la mesa, au Muley Point Overlook situé, encore une fois, au bout d'une gravel road. Cette fois-ci la route est vraiment boueuse. Zhe frenchie pilote comme un dieu mais jette l'éponge à mis chemin. Les ornières sont vraiment profondes et les traces de pneus zigzagant des pickups passés avant nous ne nous inspirent pas confiance. Tant pis, on rebrousse chemin et on se retrouve une fois la nuit tombée dans la village de Mexican Hat. Pas un chat. Pas âmes qui vivent.    

  
Avant de prendre la Moki Dugway  (à gauche), à mi chemin (à droite)


  
Dirt road menant au Muley Ovelook Point. A droite, l'endroit où nous avons décidé de faire demi tour
  
  
Moki Dugway vue d'en haut. A gauche, si vous cherchez bien, vous pouvez voir notre voiture.
 
La route qui mène à Mexican Hat qui serpente en bas.

On trouve un 1er motel fort sympathique, jolie déco, lumière allumée,  mais fermé jsuqu'en Avril. La lumière provenait des parties privatives du motel. On atterrit finalement dans l'hotel San Juan Inn, qui longe la rivière San Juan. Il est tenu par les Navajos. Nous obtenons une chambre avec 3 lits mais pas le temps d'y mettre nos sacs, le resto du motel qui est aussi le seul resto du village, ferme vers 19h-19h30 suivant l'influence et la motiv' du cuisto ! On teste la cuisine Navajo et leur fameux fried bread. Pendant tout le repas, on doit gérer le gamin de la cuisinière (on en arrive à jouer aux avions en papier et à les lancer à travers les bouteilles du bar). Il est habillé comme un cowboy indien avec sa chemise et ses santiags. Il a déjà morflé puisqu'il lui manque toutes ses incisives et que 2 d'entres elles ont été remplacées par des dents en argent. Avant de me coucher, je tente de voir les étoiles (et de les reconnaitre grâce à une appli aïephone). Je trouve ça mortel qu'une étoile s'appelle Pluto comme le chien (jusqu'à ce que je comprenne que c'est Pluton...). Il est tard, 21h passé quand même, il est temps de dormir. Demain, on attaque Monuments Valley !
  

5 commentaires:

  1. T'as l'air de bien t'éclater en tout cas. Tant mieux, tue n profites bien!
    Photos vraiment sympa, bien joué.

    A bientôt.

    Ludo

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  2. Ca faisait un petit moment que j'étais pas venu aux nouvelles et je reviens au bon moment : les photos sont super, les anecdotes sont sympas et j'adore la chute avec Pluto :)

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  3. Petite séance de rattrapage pour moi aujourd'hui... Entre le poker à thème et les dirty roads, c'est vraiment le far west dis donc!!!

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  4. T'as vraiment l'air de t'eclater...c'est génial!!!!
    Ça donne très très envie d'être avec toi dans ce trip roaf...on se contentera d'une petite virée en Aveyron.
    Mais sinon, tu te la joues a baroudsky avec tes ipip toutes les 5 minutes....fais gaffe après la surpression, c'est peut-être la prostate.
    Bises

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  5. @Ludo : Trop facile de prendre de jolies photos. C'est impossible à les manquer ici, tellement les paysages et la lumière sont faites pour ça !
    @Anonyme : Je me suis senti un peu bête sur le coup, mais c'est tellement plus marrant de penser à Pluto que Pluton.
    @Bruno : Hey, Brunon, fait gaf : dirty ne signifie pas la même chose que dirt... Je faisais la même erreur !
    @Lucie et JB : Ne vous inquiétez pas pour moi, je sais maintenant où se trouve l'hôpital du lab ! Bon voyage en Aveyron. Bises à toute la famille

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