Je me lève de bonne heure et de bonne humeur, je ne sais pas pourquoi, mais ça fait plaisir ! Je quitte ma chambre de motel cheap (moins de 45€ la nuit, pour une station de montagne, c'est du jamais vu en France !) pour me chercher un gros casse-dalle qui devra me tenir la journée.
Je me dirige au hasard et je tombe sur le cowboy café où je me tape 2 énormes pancakes, tellement énormes que je n'arrive pas à finir le 2ème. Un truc de ouf ! La déco du café est assez roots, tout comme le patron. Une vieille vient aussi prendre son casse-dalle. Elle est en déambulateur, au milieu de toute cette neige et de ce froid, c'est une vision à peine croyable (ah oui, j'ai oublié de préciser qu'il fait -30°C quand même. J'ai les poils de nez qui gèlent..).
Requinqué, je pars à l'assaut du canyon de Cimarron, puis d'un bout du fameux Santa Fe trail. Je croise des animaux sauvages.... des dindes sauvages non de dieu. Je fais en sorte de ne pas les écraser (j'en connais une qui a failli en écraser il y a 5 ans...).
Canyon de Cimarron et un ranch pour changer
Croisé la route comme ça, ce n'est pas très prudent grosse dinde sauvage
Je passe par Cimaron et son fameux hôtel St James, un hôtel soi-disant hanté. J'aime bien l'endroit, on se croirait encore au temps du farwest. Puis j'arrive à Raton, qui est la plus grosse ville du coin, juste à la frontière avec le Colorado. Les paysages se font de moins en moins montagneux pour devenir des plaines. Raton est une ville à Motels, il y a en a des tonnes. Il y a aussi . Je croise peu de voitures. Lorsque je descends de voiture pour arpenter le vieux centre ville qui s'étalent sur 2 blocs, je suis carrément le seul à marcher. Je croise un mec à pieds, en short et claquette. Il est juste descendu de sa voiture pour jeter les poubelles de chez lui... D'ailleurs comme je suis le seul à marcher, les gens qui passent en voiture me font un signe de la main. J'ai l'impression de connaitre la moitié de la ville. Je suis une star de Raton ! Au bout d'un moment, quand j'entends une voiture, je m'arrête de marcher, je me tourne vers la voiture: Hi Dude ! (avec la main, hein, ils m'entendent pas !) C'est cool. Ce sera encore plus amusant dans les villages reculés où il n'y a même pas de trottoir et où les gens doivent se connaitre depuis leur naissance.
Après Raton, j'emprunte le "Dry Cimarron Scénic Byway" (en gros l'équivalent du route à bordure verte sur les cartes en papier Michelin). C'est vrai que c'est joli. Comme attendu, je ne crois pas un chat. Ceux que je croise, me font aussi un signe de la main, alors que je suis en voiture. C'est cool. Je me sens chez moi, avec tous mes potes voitures, une grande famille !
Je me retrouve sur un plateau enneigé. Au fait, je ne vous ai pas donné ma destination de la journée. En road trip, c'est cool de ne pas vraiment savoir quelle route prendre, mais c'est bien d'avoir un but sinon, pourquoi partir dans une direction plutôt qu'une autre. Alors aujourd'hui, mon but et d'aller voir un volcan éteint, le Capulin Volcano.



Après avoir passé par la ville de Folsom (à tout casser 30 habitant), fait quelques "Hi Dude de la main" à de parfais inconnus, vu son hôtel en ruine, ses boutiques fermées datant d'un autre siècle et chose extraordinaire, son musée (fermé lui aussi...)), j'arrive finalement au Volcan.



Le musée fermé et son "jardin" en mémoire d'une femme qui a péri en prévenant au risque de sa vie tous les gens du coin d'une inondation imminente.



et l'hôtel, et les magasins, eux aussi fermé. Ca doit être joyeux de vivre à Folsom
Je paye mes 5$ à l'entrée. La ranger m'explique que le chemin de rando qui va dans le volcan est fermé pour notre sécurité (ahhhh la sécurité, merci mon dieu d'avoir fait en sorte que les states soient aussi sécurisés (sauf les écoles à ce qu'il parait...)). Pas grave, je vais faire une super video de mon ascension (en voiture, bien sûr), ça devrait faire plaisir au moins à Luc et Johan :-). Manque de bol, ma fuc#k!ng high tech cam tombe en rade de batterie (si quelqu'un compte s'acheter la même, il faut prévoir d'acheter au moins 1 autre batterie de rechange...). Tant pis, j'arrive en haut. Le panorama est grandiose, mais je suis à contre-jour pour faire des photos de ouf (pour vous dégouter). Je me rends vers le départ du sentier et là, catastrophe, le chemin qui fait le tour est lui aussi fermé !!! Fu#k!ng sécurité. Je vais donc me contenter des photos en contre-jour (et donc vous dégouter un peu moins...).
Mine de rien, le soleil commence à se coucher, et il n'y a pas de motels à 100km à la ronde (sauf à Raton, mais c'est un peu comme dormir au F1 sur le bord de l'autoroute). Je me rappelle du fameux hôtel St James et me dis que c'est l'occasion d'aller voir comment c'est dedans.
Je fonce donc direction Cimarron. En chemin, je croise d'autres bêtes sauvages, des deers (qui pêtent pas ceux-là, ou en tout cas je n'ai rien entendu), et des pronghorns, les antilopes nord américaines.

Je fonce donc direction Cimarron. En chemin, je croise d'autres bêtes sauvages, des deers (qui pêtent pas ceux-là, ou en tout cas je n'ai rien entendu), et des pronghorns, les antilopes nord américaines.


Je me fais une séance de photos au crépuscule.







Je retrouve enfin l'hôtel St James de Cimarron. A l'accueil, la jeune femme (qui vient d'El Paso, la ville frontière entre le Texas et le Mexique, là où les quartels de la drogue font régner leurs lois) m'accueille avec un large sourire. C'est plutôt bon signe. Je m'enquiers de la disponibilité d'une chambre et surtout de son prix (c'est quand même un des rares hôtels datant du XIXème siècle, un monument classé). Elle m'annonce que j'ai le choix entre la chambre du gouverneur, une suite et plusieurs autres chambres. La classe ! Et que le prix noté à coté de la chambre (entre 150$ et 200$) n'est pas le bon. On est hors saison alors tout est à 70$ ! Mortel, j'achète ! Je me prends la suite nommée Annie Oakley, aussi surnommée The Little Sure Shot of the Wild West. Quand elle s'aperçoit (rapidement) que je suis français elle me dit qu'un groupe de québécois était là la veille. C'était un club, tenez-vous bien, de chasseurs de fantômes. Quoi ?! Oui, oui, vous avez bien entendu. Ils n'ont pas vu d'apparition mais on sentit des "ondes" (houlala, les ondes ça fait peur). Apparemment ce ne sont pas les seuls à venir pour ça dans cet hôtel. Il ait écrit un peu partout à l'accueil mais aussi dans les couloirs, qu'il est interdit de déplacer les meubles, d'allumer des bougies ou d'apporter sa table d'Ouija. Pendant que j'étais là, 2 ados se sont faits choper à invoquer les esprits un peu trop bruyamment et éjecter de l'hôtel.
Il y aurait 2 esprits dans l'hôtel qui squattent chacun leur chambre, la numéro 17 et 18. Ouf, moi je dors sur le même pallier mais dans la chambre 10.
Les règles de l'hôtel à respecter. Je ne suis décidément pas dans un hôtel comme les autre
En plus d'être hanté, l'hôtel a vu passer entre ses murs tout un tas de personnalités mythiques telles que Buffalo Bill, Billy the Kid, Jesse James, Doc Holliday, Pat Garret, Kit Carson, Wyatt Earp et bien sûr Annie Oaklay qui travaillait sur le show de Buffalo Bill. Il y aurait aussi 26 individus assassinés entre ses murs, faisant de cet hôtel auquel était rattaché un saloon, l'un des endroits les plus violent de l'ouest.
l'escalier qui mène au fameux 2ème...
Bref, j'ai bien trippé, je n'ai rien entendu d'étrange de la nuit, pas même vu une ombre bizarre. J'étais encore une fois presque seul sur place, en témoigne la salle de diner et la réception vide ou presque (il y avait quand même un paquet d'animaux qui m'observaient).
Je suis frais et dispo, pour le 3ème et dernier jour de road trip, où j'approcherai de près, très près le Rio Grande.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, voici 2 liens parmi d'autres:
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